Hospodar ou gospodar est un terme d’origine slave signifiant « chef, seigneur, souverain » (Gospod = seigneur ; dar = celui auquel on rend hommage par un don, une offrande), particulièrement utilisé en Bohême , en Valachie, Moscovie et en Ukraine.
Issu du proto-slave « gospodu » (господу), le mot témoigne de déférence et de respect envers une personne de rang supérieur, à l'instar de sieur en français. Devenu gospod, il signifie seigneur, parent de gosudar, souverain. Le mot est en usage dans les principautés danubiennes du Moyen Âge au .
En russe (господин), en bulgare (господар), en polonais (gospód), en tchèque (hospod), le mot a conservé ce sens premier et signifie toujours, avec une connotation respectueuse et polie, « monsieur » ou « maître » selon les usages. Toutefois, avec l'avènement du régime bolchévique en 1917 et tant que dura influence de l'URSS sur le bloc de l'Est, ce terme jugé fasciste et contre-révolutionnaire est banni du vocabulaire officiel communiste et remplacé par « товарищ », prononcé « tavarichj » (« camarade »), toujours en vigueur dans les forces armées et forces de l'ordre russes et biélorusses.
La prononciation « hospodar » avec un « h » initial, est une réminiscence du vieux-slave de l’église orthodoxe, où le g est fréquemment prononcé h. Cette influence phonétique existe encore dans les langues slaves modernes. Dans la tradition ukrainienne, le maître de maison ou le chef de famille sont également appelés ainsi.
En roumain, langue romane, le sens du mot gospodar est devenu celui de « personne qui tient bien sa maisonnée » et par extension bon gestionnaire.
Dans les écrits slaves et slavons du jusqu’en 1856, les monarques de Valachie et de Moldavie, alors appelées principautés danubiennes, portaient le titre de hospodar à côté du titre de voïvode' (mot slave signifiant chef de guerre).
En roumain, langue romane, le titre équivalent est celui de Domn (du latin dominus).
Caractéristique de l’époque où les voïvodes, vassaux des sultans ottomans, étaient des phanariotes .