vignette|upright=1|Synode diocésain à Cracovie en 1643. Dans le christianisme, un synode est une assemblée délibérative d'ecclésiastiques. Ce mot recouvre des réalités différentes dans les principales confessions. Dans le catholicisme, les termes de « synode » et de « concile » ont longtemps été interchangeables, sauf au niveau local, où a toujours été employée l'appellation de synode diocésain et non pas de concile. Depuis la fin du , l'Église tend à réserver le terme de « concile » aux assemblées dites œcuméniques, c'est-à-dire mondiales. Chez les orthodoxes, le Saint-Synode est l'assemblée permanente des évêques qui, sous la présidence d'un primat, dirige l'une des Églises autocéphales de la communion orthodoxe. Dans le protestantisme, le synode est l'assemblée responsable du gouvernement d'une Église, dans la mesure où elle a adopté le régime presbytéro-synodal. Des laïcs font partie des synodes protestants aux côtés des pasteurs. L'étymologie du mot « synode » reste discutée. L'interprétation la plus fréquente aujourd'hui est sun-odos, c’est-à-dire « route ensemble » ou « voyage en compagnie », du grec ancien ὁδός, hodos, qui signifie « chemin » ou « route ». Une autre option est le mot grec grec ancien composé de σύν, qui signifie « ensemble », et de ὀδός provenant du dialecte attique, qui signifie « seuil de la maison » (, oudos). Le mot « synode » désigne alors littéralement le fait de franchir le même seuil, de demeurer ensemble. Dans les deux cas, la signification est un rassemblement, une réunion. Le mot synode est à l'origine équivalent du latin concilium, en français concile, qui désigne une assemblée d'évêques. On ne le trouve que dans les traductions de textes grecs qui cherchent à souligner les différences entre les usages orientaux et les usages occidentaux. La langue française utilise en fait le mot concile pour désigner les assemblées d'évêques, qu'elles soient locales ou œcuméniques. Ainsi toutes les assemblées d'évêques de l'Église antique ou médiévale sont appelées « conciles » en français.