Haïkuvignette|Pierre gravée d'un haïku. Un est un poème d'origine japonaise extrêmement bref, célébrant l'évanescence des choses et les sensations qu'elles suscitent. Un haïku évoque généralement une saison (le kigo) et comporte souvent une césure (le kireji). Il est composé en principe de réparties en trois vers suivant un schéma 5/7/5. Le haïku est une forme poétique très codifiée et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694).
Littérature japonaiseLa littérature japonaise s'étend sur une période de quinze siècles d'écrits. Les premières œuvres sont très fortement influencées par la littérature chinoise, mais la politique d'isolement du Japon a permis le développement de formes littéraires uniques. Quand le Japon a dû assez subitement s'ouvrir au , le choc a eu une certaine influence sur la littérature japonaise qui a développé des caractéristiques modernes singulières.
Tanka (poésie)Le , est un poème japonais sans rimes, de 31 mores sur cinq lignes. Le ja désigne une forme de poésie traditionnelle courte d'origine japonaise, qui a donné naissance au à forme fixe, puis au haïku, dont il peut être considéré comme un ancêtre. Il prend son véritable essor pendant la période Heian (794-1192). Avant cette période déjà, au milieu de l'Époque de Nara, une première compilation de tanka avait vu le jour, le Man'yōshū, compilé vers 760 en caractères man'yōgana, précurseurs des caractères kana, mais on sait que la pratique orale existait déjà dans une grande partie de l'archipel (cf.
SakuraLes sont les cerisiers ornementaux du Japon (dont Prunus serrulata) ainsi que leurs fleurs. La vient d'une autre espèce de Prunus. Les premiers sakura sont originaires de Chine et ont été aperçus pour la première fois au pied de l’Himalaya. Ce n’est qu’un millier d’années après, pendant la dynastie Tang, que les cerisiers ont commencé à être exporté au Japon et en Corée du Sud. Ces arbres sont beaucoup associés au Japon du fait de la forte présence culturelle des sakura dans la culture japonaise et qu’on leur attribue la dénomination de « sakura », qui est l’appellation japonaise.
Waka (poésie)Le , ou yamato uta, est un genre de la poésie japonaise, à forme fixe. Apparu au dans l'aristocratie de la cour impériale, il est écrit avec le syllabaire ja, privilégiant ainsi l'oralité plutôt que l'écrit de la tradition chinoise. Il gagne toutes les catégories de la population et reste encore très populaire au . Forme brève, le waka mobilise de nombreuses références culturelles nationales, dans ses vers en utilisant la polysémie de l'écriture en kana pour un surplus de sens, mais aussi en associant le poème calligraphié à un contexte et à des circonstances où il acquiert sa puissance d'expression.
Kigoest un terme japonais signifiant « mot de saison ». Les kigo sont des mots ou des phrases associés à une saison particulière. Ils étaient à l'origine utilisés dans des vers plus longs nommés renga (dont les renku), et tout particulièrement dans le premier vers du renga, le hokku, pour indiquer la saison ou se passait le poème. L'intérêt du kigo est de pouvoir évoquer tout un univers en un seul mot et son. Il est donc particulièrement utilisé dans les haïku.
La Sente étroite du Bout-du-Mondevignette|Bashō par Hokusai. parfois traduit en L’Étroit Chemin du fond, Sur le chemin étroit du Nord profond ou encore Le Chemin étroit vers les contrées du Nord, est une œuvre majeure du poète japonais Matsuo Bashō (1644-1694). Le texte se présente sous la forme d’un carnet de voyage relatant un périple épique et dangereux effectué par Bashō à travers le Japon féodal. L’œuvre est considérée comme un classique et de nombreuses personnes reparcourent aujourd’hui le chemin qui y est décrit.
Saigyō Hōshi, né en 1118 et mort en 1190, était un célèbre poète japonais ayant vécu à la fin de l’époque de Heian et au début de l’époque de Kamakura. On l'appelle aussi « le moine Saigyō » (car « hōshi » est le suffixe désignant un moine) ou simplement Saigyō. Vantant dans ses œuvres les beautés du voyage et de la nature, son style simple et empreint de spiritualité eut une grande influence sur la poésie japonaise.
Le Dit du Genjivignette|Détail d'un des rouleaux illustrés du Dit du Genji. Écrit au par Murasaki Shikibu. Peint vers 1130. H. 21 cm Le est une œuvre considérée comme majeure de la littérature japonaise du , attribuée à Murasaki Shikibu. Comme avec la plupart des ouvrages de l'époque de Heian, le Dit du Genji a probablement été écrit principalement (ou peut-être entièrement) en caractères kana (écriture phonétique japonaise) et non en caractères chinois, car il a été écrit par une femme pour un public féminin.
SenryūLe , dont le nom est tiré du poète Karai Senryū, est une forme de poésie japonaise courte similaire au haïku : elle se compose de trois lignes de 17 mores. Cependant, le senryū a pour sujet les faiblesses humaines et non pas la nature. Le senryū est souvent cynique alors que le haïku est sérieux. Exemple de senryū : 泥棒を dorobō wo 捕えてみれば toraete mireba 我が子なり wa ga ko nari En attrapant le voleur; c'était mon propre fils Haïku Rie Yasumi, poétesse senryū Catégorie:Genre poétique Catégorie:Littérature japonais