Alfred Sinowatz, dit Fred Sinowatz, né le à Neufeld an der Leitha en Burgenland, en Autriche, et mort le à Vienne, est un homme d'État autrichien membre du Parti socialiste d'Autriche (SPÖ) et historien. Il a exercé les fonctions de chancelier fédéral de 1983 à 1986, succédant à son collègue de parti Bruno Kreisky. Il a démissionné au cours de l’affaire Kurt Waldheim ; son successeur a été désigné en la personne de Franz Vranitzky. Issu d'une famille croate du Burgenland, Sinowatz était d'origine modeste. Néanmoins, il a fréquenté le lycée à Wiener Neustadt et a obtenu sa Matura (baccalauréat) à Baden. Il étudie l'histoire, la philologie germanique et le journalisme à l'Université de Vienne ; en 1953, il a passé son doctorat pour embrasser une carrière de fonctionnaire. Sinowatz a été membre du Conseil municipal de sa ville natale Neufeld an der Leitha à partir de 1957. Il est nommé secrétaire du SPÖ dans l'État de Burgenland en 1961 et devint représentant élu du Landtag parlement qu'il a dirigé en tant que président de 1964 à 1966. Ensuite il y occupe le poste du ministre de la Culture. En 1971, il a été élu au Conseil national. Historien de formation, Fred Sinowatz commence sa carrière ministérielle en 1971, en devenant ministre fédéral de l'Éducation et de la Culture du gouvernement Kreisky, poste qu'il occupera jusqu'en 1983, devenant Vice-Chancelier à la suite du départ du titulaire du poste . Le recul du SPÖ aux élections parlementaires de 1983, marquées par la perte de la majorité absolue que les sociaux-démocrates détenaient depuis les débuts des années 1970 pousse le chancelier sortant à se retirer. Fred Sinowatz, numéro deux du gouvernement, lui succède logiquement à la tête du gouvernement. Fred Sinowatz accède à la Chancellerie après les élections de 1983, qui ont vu le SPÖ perdre la majorité absolue au Nationalrat tout en demeurant le premier parti du pays. Il doit alors s'allier avec les libéraux du FPÖ pour exercer le pouvoir. À cette même période, Sinowatz prend également la succession de Bruno Kreisky à la tête du parti social-démocrate.
Jérôme Chenal, Marc Antoine Messer, Stéphanie Aline Hasler, Mariano Bonriposi