Une zone économique spéciale (ZES) est une région géographique dans laquelle les lois économiques sont plus libérales, c’est-à-dire plus avantageuses pour les entreprises, que celles pratiquées dans le reste du pays. Ce dispositif qui offre une combinaison d'incitations fiscales, de droits de douane favorables, des procédures douanières simplifiées et réglementations limitées a retenu l'attention de nombreux États. En 2014, trois pays sur quatre ont au moins une ZES. Le monde compte à cette date environ . Lorsqu’un gouvernement crée une ZES, c'est dans le but d’attirer les investissements étrangers, la création d'emplois et surtout l'amélioration de la technologie et de la gestion. Pour cela, il met en place des mesures permettant aux entreprises de voir leurs coûts d’investissement, de financement et d’exploitation notablement réduits par rapport à un environnement économique « classique ». Ces mesures incitatives sont le plus souvent des réductions ou exonérations fiscales temporaires, mais peuvent aussi être des aides directes comme les subventions à l'installation (par exemple d'une prime à l’investissement, fourniture de terrains et de locaux à prix réduit). La première zone économique spéciale moderne fut établie à l'aéroport de Shannon en 1959. thumb|Entrée de la zone économique SavanPark près de Savannakhet, dans le sud du Laos (2011). Malgré leur popularité, les ZES sont souvent un échec. L'Inde a des centaines de ZES qui n'ont jamais décollé, y compris plus de 60 dans l'État du Maharashtra. Zone économique spéciale en Chine Parmi les premières zones économiques spéciales, les plus célèbres sont celles créées en république populaire de Chine sous le gouvernement de Deng Xiaoping au début des années 1980. La ZES chinoise ayant rempli le plus ses objectifs est celle de Shenzhen, à l'origine simple village, devenue en une vingtaine d'années une ville de plus de dix millions d’habitants. Shenzhen ayant attiré des milliers d'investisseurs étrangers, des politiques similaires ont été menées dans d’autres territoires de Chine.
Jérôme Henri Kämpf, Antonio Figueiredo