vignette|Le radar Euroradar CAPTOR AESA pour l'Eurofighter Typhoon Un radar à antenne active ou radar AESA (Active Electronically Scanned Array) est un radar utilisant la technique de l'antenne réseau à commande de phase, mais qui ne possède pas une seule antenne émettrice mais plusieurs centaines de modules juxtaposées, qui se comportent comme autant de radars autonomes, coordonnés par un calculateur central. On distingue généralement les antennes à balayage électroniques actives des antennes à balayage électronique passives (Passive electronically scanned array en anglais). Dans le cas des antennes à balayage électronique passives, une seule source produit l'onde, qui est ensuite déphasée de manière adéquate pour chacun des éléments radiatifs de l'antenne. Dans les antennes à balayage électronique actives, l'antenne est en réalité un ensemble de plusieurs (, typiquement) sous-antennes indépendantes les unes des autres et disposant chacune de leur source propre. L'avantage de cette dernière approche est de pouvoir assurer le fonctionnement du système après reconfiguration même si l'une des sous-antennes est défectueuse. Cette technologie fait suite aux radars à antenne mécanique et aux radars PESA (Passive Electronically Scanned Array). C'est la miniaturisation croissante des composants liées au radar qui a permis son émergence. Sa technologie est difficile à maîtriser (miniaturisation) mais apporte de très nombreux avantages par rapport aux anciennes technologies de radar : radar d'une extrême flexibilité. Les modules peuvent être divisés en « sous-radars » ayant chacun une tache différente (air-air, air-sol, brouillage...) ; accroissement de la portée. La puissance émise et leur portée sont augmentées de 20 à 70 % par rapport à un radar PESA ; discrétion et résistance au brouillage (travail simultané sur des fréquences différentes). fiabilité (pas de mécanique, redondance des antennes) ; nombreuses applications potentielles (arme à énergie dirigée, transmission de haut débit...).
Anja Skrivervik, Abolfazl Azari
Tobias Kippenberg, Anton Stroganov, Anton Lukashchuk
Giulia Tagliabue, Alfredo Angelo Luigi Naef, Ershad Mohammadi, Theodoros Tsoulos