vignette|Emigrants Leave Ireland by Henry Doyle 1868
Une diaspora est la dispersion d’une communauté ethnique ou d’un peuple à travers le monde.
À l'origine, ce terme ne recouvrait que le phénomène de dispersion proprement dit. Aujourd'hui, par extension, il désigne aussi l'ensemble des membres d'une communauté à travers plusieurs pays.
Le grec διασπορά, diasporá signifie « dispersion, dissémination », apparenté à σπορά, sporá (« ensemencement ») issu du verbe σπείρω, speírô, (« semer ») qui a donné spore en français. Ce terme est inchangé en grec moderne et s'utilise notamment pour désigner la très importante diaspora hellénique de par le monde.
En sciences sociales, le mot « diaspora » a d'abord décrit la dissémination du peuple juif, mais depuis les années 1980, les chercheurs l'utilisent de plus en plus pour d'autres populations.
Le concept de diaspora tel qu'utilisé dans ce domaine semble avoir une origine anglo-saxonne. Gabriel Sheffer, en 1986, citait l'article écrit par John A. Armstrong, en 1976, estimant qu’il serait faux de considérer que le mot diaspora ne s’applique qu’à la dispersion du peuple juif, car d’autres diasporas ont existé, y compris avant celle du peuple juif (par exemple : diasporas nabatéenne, phénicienne ou assyrienne).
Les premières diasporas sont les diasporas grecques de l'Antiquité : au milieu du , les Grecs commencent à s'installer sur les côtes d'Asie Mineure et de Chypre, en Italie à partir du , puis sur tout le pourtour méditerranéen par la suite. Ainsi la diaspora phocéenne, de la cité de Phocée, fonda Massalia en 598 av. J.-C., la future Marseille.
En français, le mot fut d'abord employé pour la diaspora juive, comme l'indiquent l'encyclopédie Larousse et le dictionnaire du CNRTL.
Le terme fut repris au pour désigner d'autres communautés telles que les diasporas russe, arménienne, irlandaise, kurde, portugaise
Le nombre de personnes en situation de diaspora n'est pas connu précisément, mais il peut être estimé à , soit 10 % de l'humanité.