En botanique, la perception par les plantes désigne la capacité des plantes à détecter certaines modifications de leur environnement, et à ajuster leur morphologie, leur physiologie et leur phénotype en conséquence. Les plantes, plus ou moins sensibles selon l'espèce, disposent de divers moyens pour détecter ces stimuli, sources d'une variété de réponses ou de comportements en réaction.
Pluridisciplinaire, elle porte sur les domaines de la physiologie végétale, de l'écologie et de la biologie moléculaire.
Historiquement, des plantes dites héliotropes (suivant le parcours du soleil) ou sensitives (Mimosa pudica notamment), qui intriguent l'Homme depuis des siècles, ont servi de modèles d'étude.
L'un des pionniers de ce domaine fut le scientifique bengali Jagadish Chandra Bose, qui à partir de 1901 a dédié sa seconde partie de carrière scientifique à la physiologie végétale et en particulier à l'électrophysiologie chez les végétaux supérieurs. Il est souvent oublié, mais il y a plus d'un siècle, il a étudié la réponse végétale à divers stimuli, dont aux ondes électromagnétiques (lumière mais aussi micro-ondes)
Il a aussi étudié le sainfoin oscillant (Desmodium gyrans depuis renommé Codariocalyx motorius) chez lequel on a ensuite montré que ses feuilles peut se mouvoir à la suite d'un stimulus sonore (certaines ondes sonores). Bose est le premier à montrer que les plantes disposent d'un mécanisme nerveux, bien que très différent de celui des animaux.
Les stimuli perçus par les plantes, et auxquels elles peuvent réagir, comprennent notamment des substances chimiques, la gravité, la lumière, l'humidité, la température, le taux d'oxygène ou de dioxyde de carbone de l'air, les infestation parasitaires, des infections et diverses perturbations physiques (son et vibration, contact, blessure...).
Dans le contexte de défense contre les herbivores, les plantes peuvent percevoir une attaque (d'insecte par exemple) et d'induire, plus ou moins rapidement, des défenses appropriées.