Un bradyon ou tardyon (de brady — lent en grec) est une particule élémentaire qui se déplace à une vitesse inférieure à c (vitesse de la lumière dans le vide, cette précision étant généralement sous-entendue). "Tardyon" et "bradyon" sont des néologismes d'usage marginal. Suivant la théorie de la relativité, on peut classer les particules en trois catégories. Une particule se déplaçant moins vite que c est un bradyon. Se déplaçant à exactement c, un luxon. Plus vite que c, un tachyon. Ils sont tout à fait hypothétiques. C'est à cause de l'introduction du concept de tachyon qu'on a, par opposition, inventé la dénomination de « bradyons ». Considérons maintenant la forme avec facteur de Lorentz de l'équivalence masse-énergie, m étant la masse au repos : On voit immédiatement que vu leurs vitesses, pour que toutes les particules aient pour énergie une quantité réelle et non nulle (une particule qui perd toute son énergie cesse d'exister, comme un photon qui est absorbé), on trouve ces contraintes sur les masses des particules : les bradyons ont une masse au repos réelle et non nulle, alors que celle des luxons est nulle, et celle des tachyons, un nombre imaginaire pur. Il s'agit même d'une définition équivalente. Cette propriété des tachyons n'est pas aussi invraisemblable qu'il n'y parait, car il n'y a que pour les bradyons que la masse au repos a vraiment un sens physique (eux seuls peuvent justement être au repos). Les superbradyons sont une autre hypothèse de particules supraluminiques (plus rapides que la lumière). Formellement, ils ont une masse au repos positive, et se conduisent comme des bradyons. Simplement, la vitesse indépassable de leur point de vue est une vitesse très supérieure à c. Mais les superbradyons sont une hypothèse largement moins populaire encore que les tachyons, même comme interprétation. Les tachyons étant hypothétiques, presque toutes les particules sont des bradyons. Seuls les photons et les gluons sont confirmés comme étant des luxons. Le graviton, s'il existe, est un luxon.