L’histoire de l'Arménie se déploie sur plusieurs millénaires, depuis la Préhistoire. Les Arméniens, après s'y être fixés, développèrent une civilisation originale, mais située au carrefour de grands empires – perse, séleucide, parthe, romain, sassanide, byzantin, arabe, turc seldjoukide, mongol, turc ottoman, séfévide, russe – qui se sont disputé son territoire. Face aux invasions, les Arméniens n'ont pas toujours pu sauvegarder leur indépendance politique, mais ont toujours conservé leur identité nationale et ils ont formulé leur propre version du christianisme, enracinée dans leur langue. Les pires épreuves sont survenues au début du avec le génocide arménien. La culture arménienne se perpétue en République d'Arménie mais aussi un peu partout dans le monde dans la diaspora arménienne.
L'arménien constitue un rameau isolé du groupe indo-européen. Si, dans la plupart des langues, le mot « Arméniens » est utilisé pour désigner ce peuple, les Arméniens eux-mêmes se nomment « Hay » (en alphabet arménien : « Հայ », au pluriel : « Hayer », « Հայեր »), nom que la légende relie au héros éponyme Haïk, et que les étymologistes relient à l'indo-européen haÿ « maître ». D'ailleurs, « Arménie » s'écrit Հայաստան « Hayastan » en arménien, et se prononce Haïastan. Selon la tradition, Haïk serait le fils de Torgom fils de Gomer, petit-fils de Japhet, lui-même fils de Noé, et les Arméniens auraient peuplé la région au pied du mont Ararat après le Déluge.
Le mot « Arménie » proviendrait de l'araméen. Selon Élisée Reclus, .
La Préhistoire de l'Arménie s'inscrit dans le cadre plus large de celle de la Transcaucasie. Des traces d'occupation humaine au Paléolithique ont été retrouvées, l'Arménie faisant partie de l'étendue du Trialétien. Les débuts de la néolithisation de 9500 à 6000 av. J.-C. sont obscurs. Des fouilles récentes ont révélé l'existence de la culture de Kmlo (le long de la rivière Kasakh) caractérisée par des outils d'obsidienne dont la taille est originale. La céramique est cependant absente.