Concept

Alphasyllabaire

Résumé
Un alphasyllabaire, ou abugida, est un ensemble de signes utilisés pour représenter les phonèmes d'une langue. Situé à mi-chemin entre un syllabaire et un alphabet, il consiste en des signes représentant des syllabes dotées d'une voyelle par défaut et d'autres signes, souvent annexes, modifiant, remplaçant ou supprimant cette voyelle par défaut. Le terme abugida provient du guèze አቡጊዳ, abouguida, formé d'après les quatre premiers signes de son écriture (comme « alphabet » d'après alpha et bêta). C'est le linguiste américain qui a proposé d’utiliser ce terme pour désigner ce type de système. On peut expliquer ce principe de fonctionnement par un exemple fictif : soit un graphème consonantique donné dans un alphasyllabaire, noté K. Ce graphème se lit normalement comme une syllabe composée d'une consonne (ici /k/) suivie de la voyelle par défaut (dans notre exemple, un /a/). Si l'on veut écrire /ka/, il suffit donc d'un signe unique K. Pour écrire /ki/, il faudra recourir à un signe annexe ajouté au graphème K : K + i. Pour écrire /k/ seul (dans un groupe de consonnes, par exemple, en fin de mot...), un troisième signe est nécessaire, qui note l'absence de la voyelle par défaut (signe représenté dans notre exemple par ) : K + . Un tel signe est souvent nommé halant (nom sanskrit qu'il porte dans les écritures de l'Inde) ou tueur (traduction de halant, peut-être par allusion au fait que ce signe « tue », c'est-à-dire fait disparaître, la voyelle qui suit normalement la consonne) . Enfin, pour écrire /i/ sans le support d'une consonne, il faut un quatrième signe, celui d'un /i/ indépendant (noté İ dans notre exemple). Si l'on récapitule : K = /ka/ ; Ki = /ki/ ; K = /k/ (donc, pour écrire /kma/, il faut passer par KM) ; İK = /ika/ ; İK* = /ik/ ; İKi = /iki/, etc. En définitive, il faut quatre signes différents (K, i, * et İ) là où, dans un alphabet, trois sont nécessaires (k, a et i). En contrepartie, un seul caractère suffit pour la syllabe la plus usuelle. Parfois, le découpage des caractères ne correspond pas au découpage syllabique classique.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.