La contrebasse est un instrument grave de la famille des instruments à cordes. Avant l'octobasse, la contrebasse est le plus grand (entre et ) et l'un des plus graves instruments de cette famille. À la différence des autres instruments de la famille (violon, alto, violoncelle), qui s'accordent en quintes, elle s'accorde aujourd’hui en quartes (du grave vers l'aigu : mi -1, la-1, ré1 et sol1 en notation française ou E1, A1, D2, G2 en notation anglo-saxonne), essentiellement pour des raisons de facilité de doigté.
Elle peut se jouer en frottant les cordes avec l'archet (arco) ou en les pinçant avec les doigts (pizzicato). La contrebasse est très utilisée en musique classique au sein des orchestres symphoniques, en musique contemporaine et dans la musique électronique en tant que contrebasse synthétique. En jazz, elle fait partie de la section rythmique. La contrebasse est également utilisée dans les autres styles comme le blues, le bluegrass, le rock 'n' roll, le rockabilly, le jazz rap et le tango.
Jusqu’à une époque récente, l’appartenance de la contrebasse à la famille des violes ou à celle du violon était un sujet de débat, débat qui trouvait son origine dans des considérations organologiques, musicologiques et même étymologiques erronées, remontant au . Les recherches qu’a menées Paul Brun, contrebassiste à l’Orchestre national de Lille, qui font aujourd’hui autorité dans le monde entier, ne laissent plus guère de place au doute : c’est bien à la famille du violon qu’appartient la contrebasse, même si un certain nombre de violes de gambe contre-basses, transformées par suppression des frettes et modification du chevillier (pour passer de six cordes à cinq ou quatre), et qui sont parvenues jusqu'à nous, ont pendant longtemps contribué à accréditer la thèse inverse.
L'apparition de la contrebasse remonterait à 1620, succédant au violone et à la contrebasse de viole, mais elle ne fut introduite dans l'orchestre qu'au milieu du .