L'intertextualité est le caractère et l'étude de l'intertexte, qui est l'ensemble des textes mis en relation, par le biais par exemple de la citation, de l'allusion, du plagiat, de la référence et du lien hypertexte, dans un texte donné.
La notion d'intertextualité est apparue à la fin des années 1960 au sein du groupe Tel Quel. Julia Kristeva définit l'intertextualité comme une « interaction textuelle » qui permet de considérer « les différentes séquences (ou codes) d'une structure textuelle précise comme autant de transforms de séquences (codes) prises à d'autres textes. » Le texte littéraire se constituerait donc comme la transformation et la combinaison de différents textes antérieurs compris comme des codes utilisés par l'auteur. Elle montre ainsi que le roman médiéval Jehan de Saintré peut se définir comme l'interaction entre le texte de la scolastique, celui de la poésie courtoise, la littérature orale de la ville et le discours du carnaval.
Cette définition de l'intertextualité emprunte beaucoup au dialogisme tel que l'a défini Mikhaïl Bakhtine. Il considère en effet que le roman est un espace polyphonique dans lequel viennent se confronter divers composants linguistiques, stylistiques et culturels. La notion d'intertextualité emprunte donc à Bakhtine l'idée suivant laquelle la littérarité naîtrait de la transformation de différents éléments culturels et linguistiques en un texte particulier.
La notion d'intertextualité sera fortement reprise dans les décennies 1970 et 1980. En 1974, Roland Barthes l'officialise dans l'article « Texte (théorie du) » de l'Encyclopædia Universalis. Il souligne ainsi que « tout texte est un intertexte ; d'autres textes sont présents en lui à des niveaux variables, sous des formes plus ou moins reconnaissables : les textes de la culture antérieure et ceux de la culture environnante ; tout texte est un tissu nouveau de citations révolues. » Déjà Montaigne : « Nous ne faisons que nous entregloser.
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vignette|Fragonard, La Liseuse. La littérature est l’ensemble des œuvres écrites ou orales auxquelles on reconnaît une valeur esthétique ; c'est un art exprimant un idéal de beauté. Grâce aux productions littéraires, elle permet de manifester des émotions et de révéler aux lecteurs ou aux auditeurs ce qu'une personne a dans le cœur. La littérature vise à éduquer, à communiquer des pensées, à influencer et même à séduire.
La parodie est une forme d'humour qui utilise le cadre, les personnages, le style et le fonctionnement d'une œuvre ou d'une institution pour s'en moquer. Elle se fonde entre autres sur l'inversion et l'exagération des caractéristiques appartenant au sujet parodié. Selon Dominique Maingueneau, la parodie constitue une « stratégie de réinvestissement d'un texte ou d'un genre de discours dans d'autres » : il s'agit d'une stratégie de « subversion », visant à disqualifier l'auteur du texte ou du genre source, tandis que la stratégie opposée (la « captation », imitation positive) permet de « transférer sur le discours réinvestisseur l'autorité attachée au genre source ».
L’allusion (substantif féminin), du latin ad : « vers », et de ludere : « jouer », soit allusio : « jeu verbal », est une figure de style qui consiste à évoquer, sans les nommer explicitement, des personnes, des événements (allusion historique), des faits ou des textes supposés connus. L’allusion provoque dans l’esprit un rapprochement rapide entre les personnes, les choses, les époques ou les lieux.