vignette|Représentation de Xolotl dans le Codex Telleriano-Remensis.
Xolotl, dont le nom signifie , ou encore en nahuatl, est, dans la mythologie aztèque, un dieu associé aux phénomènes doubles, et plus particulièrement aux jumeaux, à Vénus lors de la tombée du jour et au passage des défunts dans l'inframonde.
vignette|Représentation de Xolotl, en haut à gauche de la planche 65 du Codex Borgia.
vignette|Sculpture aztèque d'une tête de Xolotl, mise au jour dans le centre historique de Mexico et exposée dans la salle mexica du musée national d'anthropologie de Mexico.
Il est représenté sous les traits d'un être difforme, avec une tête d'animal. Les traits de cet animal sont le plus souvent interprétés comme ceux d'un chien (voire, plus précisément, de xoloitzcuintle, le chien nu mexicain) ; cependant, selon Patrick Johansson, les traits du visage de Xolotl peuvent également être interprétés comme ceux d'une chauve-souris, notamment en raison de la ressemblance entre sa représentation dans la planche 65 du Codex Borgia et une céramique mexica représentant une chauve-souris, mais aussi en raison d'une hypothèse étymologique attribuant l'origine du nom nahuatl Xolotl au tének, langue huaxtèque dans laquelle il aurait pu être formé par l'association des mots « jol » (« grotte ») et « ōt » (« étoile »), en référence à l'association de Xolotl à la chauve-souris.
Sa fonction principale est d'accompagner chaque nuit le soleil dans l'inframonde, ainsi que (teyolia) des défunts au Mictlan (le territoire des morts).
Il est également le protecteur des êtres qui lui étaient associés : les jumeaux (humains, animaux et même végétaux, dans le cas des épis de maïs doubles) et les êtres considérés comme monstrueux (albinos, bossus, proteidae et chiens nus).
Il est le dieu du jeu de pelote.
Les Aztèques pouvaient sacrifier, lors des rituels funéraires, un xoloitzcuintle représentant le dieu Xolotl (ixiptla), pour accompagner et guider le du défunt dans l'inframonde, jusqu'au Mictlan.