Résumé
La servitude pour dettes est une façon de repayer une dette en fournissant directement un travail plutôt qu'avec de l'argent ou des biens. Aboutissant très souvent au travail forcé, la servitude pour dettes est assimilée à de l'esclavage par de nombreux pays ainsi que par certaines conventions internationales, notamment en ce qui concerne le travail des enfants. Le fonctionnement est théoriquement le suivant : une personne s'endette auprès d'un créancier, communément pour une dot, un enterrement, un traitement médical, etc. ; pour repayer sa dette, il effectue un travail, et le temps travaillé (ou le produit de ce travail) rembourse un montant équivalent de sa dette. En pratique, ce travail devient effectivement une servitude, car le travail fourni ne parvient pas à rembourser la dette. Le débiteur fait ainsi travailler sa famille dont ses enfants, et le système peut se transmettre aux descendants, qui naissent ainsi déjà débiteurs. D'après Anti-Slavery International, 20 millions de personnes seraient concernées dans le monde. Des systèmes de servitude pour dettes existaient déjà en Grèce antique ainsi qu'à l'époque romaine. Athènes pratique l’asservissement pour dettes, jusqu'à son interdiction par Solon : un citoyen incapable de payer sa dette à son créancier lui est asservi. Il s’agit principalement de paysans dits « hectémores », louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l’asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Le système, développé avec des variantes dans tout le Proche-Orient et cité par la Bible (Deutéronome, 15, 12-17), semble avoir été formalisé à Athènes par le législateur Dracon. Solon y met fin par la / seisakhtheia, la libération des dettes, l’interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même.
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