En méta-éthique, le naturalisme moral est la théorie selon laquelle les jugements moraux sont réductibles à des jugements factuels et empiriques, de type scientifique. Le naturalisme moral ne reconnaît pas l'autonomie de l'éthique à l'égard du monde naturel ou physique et considère que les explications ou justifications morales ne sont pas pertinentes en tant que telles.
Le naturalisme moral repose sur une conception du sujet humain issue de la philosophie morale de David Hume. Selon Hume, les êtres humains sont affectés par des états psychologiques qui appartiennent à deux catégories bien distinctes, en lien avec les capacités d'agir et d'acquérir des connaissances du monde naturel :
les croyances ou opinions (beliefs) qui, lorsqu'elles sont vraies, représentent la façon dont le monde est ;
les désirs, dont la visée est de représenter le monde tel qu'il devrait être.
Contrairement aux croyances, qui doivent refléter la réalité pour être vraies, les désirs ont pour fonction chez Hume d'accorder la réalité à ce qui fait l'objet du désir. Ils ne peuvent donc être évalués comme le sont les croyances ou les opinions, en termes d'énoncés vrais ou faux. Or pour Hume, les jugements moraux n'expriment rien d'autre que des désirs : ils ne décrivent pas ce qui est mais expriment ce qui doit être conformément à un certain désir. Par conséquent, les jugements moraux n'ont pas de valeur de vérité ; ils ne sont ni vrais ni faux. La seule manière d'évaluer la vérité des jugements moraux est d'examiner leur cohérence générale ou de mettre à jour les opinions ou croyances qui les accompagnent.
À l'instar de Hume, les défenseurs de la conception naturaliste de l'éthique remettent en cause le dualisme qui affirme l'existence spécifique d'un monde de valeurs ou d'une forme d'objectivité morale. Mais contrairement à Hume, les naturalistes refusent de distinguer entre les jugements de vérité et les jugements moraux, les seconds étant toujours réductibles aux premiers.
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Le réalisme moral est la thèse méta-éthique selon laquelle les valeurs morales sont des faits objectifs, indépendantes des croyances individuelles et des normes culturelles. Selon ce principe, il existe des vérités morales objectives qui peuvent être découvertes et justifiées par la raison. Le réalisme moral implique qu'il y ait des faits moraux, concernant par exemple les actions obligatoires, les actions justes et les actions mauvaises, dont l'existence et la nature sont en grande partie indépendantes des croyances et des attitudes de ceux qui les expriment.
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