Le compte long est un système de datation antique caractéristique de la civilisation maya de l'époque classique et dont l’usage omniprésent la distingue de toutes les autres civilisations mésoaméricaines. Comme les autres civilisations de la Mésoamérique, les Mayas connaissaient deux types de calendrier : le calendrier Tzolk'in, un calendrier rituel de , et le calendrier haab, un calendrier solaire composé de . Ils employaient couramment un troisième type de datation extrêmement précis : le compte long dont le point de départ correspond à la création du monde actuel le , dans la mythologie maya. Selon la corrélation GMT de Thompson de 1950, cette date correspondrait au jour julien , soit, en calendrier grégorien sans année zéro, au . Les premières inscriptions en compte long ont été découvertes en dehors de l’ère maya, dans la région de l’isthme de Tehuantepec. Citons la célèbre de Tres Zapotes, dont la date correspondrait à l'an -31, du moins si le point de départ du calendrier local correspond effectivement à celui de la corrélation GMT (voir ci-dessous). Les Mayas employaient un système vigésimal, c’est-à-dire en , associé à des unités explicites et, en général, limité à 5 places : le kin (jour), les Mayas n’ayant pas d’équivalent à notre semaine ; le winal, plus ou moins équivalent à notre mois, qui comporte ; le tun qui correspond, non pas à , mais à . Cela fait ainsi apparaitre une irrégularité dans le système vigésimal. Cette unité est proche de l’année solaire. À partir du tun le système est absolument vigésimal ; le katun, c'est-à-dire ou « années » ; le baktun, c'est-à-dire (= ou « années »). Le système se prolonge au delà du baktun avec le pictun ( ou ), le kalabtun ( ou ), le kinchiltun ( ou ), lalautun ( soit ou « années » de ). C’est la notation dite du « compte long » ou, selon une terminologie plus ancienne que l’on doit à Alfred Maudslay, des « séries initiales » (parce que la plupart des inscriptions maya de l’époque classique débutaient par ce type de date).