L'existentialisme est un courant philosophique et littéraire qui considère que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines théologiques, philosophiques ou morales. L'existentialisme considère chaque individu comme un être unique maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter.
Bien qu'il existe des tendances communes entre les penseurs existentialistes, des différences subsistent : il y a notamment un fossé entre les existentialistes athées comme Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir et les philosophes existentiels chrétiens comme Søren Kierkegaard, Paul Tillich ou Gabriel Marcel, sans oublier la philosophie juive de l'existence de Martin Buber et Emmanuel Levinas ou encore musulmane d'Abdennour Bidar et Abdurrahmân Badawî qui était considéré comme le « principal maître de l'existentialisme arabe ».
Certains auteurs tels qu'Albert Camus ou Martin Heidegger ont même refusé d'être étiquetés comme existentialistes. Sartre a livré quant à lui sa propre définition et conception de l'existentialisme et a donné une conférence sur le sujet : L'existentialisme est un humanisme.
Les auteurs Schelling, Kierkegaard, Stirner, Nietzsche, Dostoïevski et Kafka dès le , développent une « philosophie existentielle » que méditeront leurs successeurs au sein de l'existentialisme. Ce dernier prend sa forme explicite de courant philosophique au dans la philosophie continentale : d'abord dans les travaux de Miguel de Unamuno, Léon Chestov, Nicolas Berdiaev, Martin Buber, Karl Jaspers, Franz Rosenzweig, Martin Heidegger, Gabriel Marcel, Rachel Bespaloff, Benjamin Fondane dans les années 1930 en Allemagne, en Russie et en France, puis dans les travaux de Vladimir Jankélévitch, Jean-Paul Sartre, Emmanuel Lévinas, Simone de Beauvoir, Maurice Merleau-Ponty et Albert Camus dans les années 1940 et 1950 en France, et au Canada avec Jacques Lavigne.