Le procédé chlore-alcali ou électrolyse chlore-alcali est un procédé chimique d'électrosynthèse qui permet de préparer le dichlore (Cl2), le dihydrogène (H2) et un hydroxyde d'un métal alcalin ou alcalino-terreux. Cette préparation a lieu par électrolyse d'une solution de chlorure de ce métal.
La première application industrielle de ce procédé a été faite en 1892.
Les trois procédés connus à la fin du pour produire du chlore, de la soude caustique et de la potasse caustique étaient le procédé au diaphragme ou « aux membranes », le procédé en cloche et l’amalgame, ou procédé à cathode de mercure.
Le procédé au diaphragme a été découvert par l'Allemand Breuer en 1885. Ignatz Stroof et les frères Lang créèrent la première exploitation industrielle de ce procédé en 1890 à Francfort-Griesheim pour produire de la soude caustique et du chlore. En 1898 ils fondaient la société Griesheim-Elektron, avec trois grandes usines en Allemagne : outre Griesheim, celles de Bitterfeld et de Greppin, en Saxe-Anhalt, et plusieurs usines dans d'autres pays d'Europe (Espagne, France et Russie). En France, on adopta une variante du procédé à diaphragme, dit « procédé Outhenin-Chalandre », mais il fallut bientôt interrompre la production.
Comme, outre la soude caustique, le chlore était un des produits de la réaction, les industriels cherchèrent bien vite à trouver des débouchés pour ce gaz encombrant. Au cours de la Première Guerre mondiale, une partie de la production de chlore servit à fabriquer des gaz de combat. Dans les années 1950 et 1960, il fut recyclé dans la production de nouveaux composés chlorés, tantôt toxiques, tantôt non-biodégradables, comme les pyralènes.
Dans les années 1970, en réaction au saturnisme et à la Maladie de Minamata imputés au traitement insuffisant des rebuts du procédé d'amalgamage, le Japon a développé le procédé membranaire, plus moderne.
Généralement ce procédé est réalisé avec de la saumure de chlorure de sodium, dans ce cas les produits sont l'hydroxyde de sodium, le dihydrogène et le dichlore.