IndexicalitéEn philosophie du langage ordinaire, les indexicaux sont des termes dont la signification dépend entièrement de certaines caractéristiques du contexte dans lequel ils sont prononcés. « Maintenant », « ici », « je » sont des exemples typiques de termes indexicaux : leur sens dépend respectivement du moment, du lieu et du sujet de l'énonciation ; au contraire, un nom propre ou un nom commun (par exemple) continue normalement à désigner la même chose s'il est prononcé à deux moments différents ou par deux personnes différentes.
Grammaire de dépendanceOn désigne par grammaire de dépendance une approche de la syntaxe fondée par Lucien Tesnière. Elle se distingue par la place centrale donnée à une structure hiérarchique, appelée Stemma par Lucien Tesnière, mais plus connue aujourd'hui sous le terme d’arbre de dépendance. L'arbre de dépendance est un arbre, au sens mathématique du terme, représentant les liens syntaxiques entre les mots d'une phrase. Les grammaires de dépendance ne réfèrent donc pas à un cadre théorique restreint, mais la notion de dépendance peut être explicite ou implicite dans la formalisation des règles syntaxiques.
Ferdinand de SaussureFerdinand de Saussure, né à Genève le et mort à Vufflens-le-Château le , est un linguiste suisse. Reconnu comme le précurseur du structuralisme en linguistique, il s'est aussi distingué par ses travaux sur les langues indo-européennes. On estime (surtout en Europe) qu'il a fondé la linguistique moderne et établi les bases de la sémiologie. Dans son Cours de linguistique générale (1916), publié après sa mort par ses élèves, il définit certains concepts fondamentaux (distinction entre langage, langue et parole, entre synchronie et diachronie, caractère arbitraire du signe linguistique, etc.
Anglo-normand (langue)L’anglo-normand est l'une des variantes dialectales de l'ancien français (langue d'oïl) parlée au Moyen Âge en Angleterre à la cour des rois et dans l’aristocratie anglo-normande. La langue d'oïl quant à elle regroupait un ensemble de parlers, l'anglo-normand en était une forme. La conquête du royaume anglais en 1066 par Guillaume le Conquérant (ou Guillaume I d'Angleterre) a eu pour conséquence l'utilisation de la langue normande dans une contrée où dominaient le vieil anglais (northumbrien, anglien, saxon, kentois) et les langues celtiques (gallois, cornique, écossais, cambrien).
Verbe modalL'auxiliaire modal ou semi-auxiliaire modal (du latin modus,-i, « mesure musicale, mode, manière ») est un des outils linguistiques parmi d'autres permettant d'exprimer une modalité, c'est-à-dire de présenter un fait comme possible, impossible, nécessaire, permis, obligatoire, souhaitable, vraisemblable. L'énoncé Il travaille est une affirmation simple, rendant compte d'un fait, alors que Il peut ou Il doit travailler sont des assertions modalisées par le recours aux verbes pouvoir et devoir.
Pronom réfléchiEn grammaire le pronom réfléchi est un pronom qui se réfère à l’agent d’une action, celui-ci étant d’ordinaire le sujet d’un verbe, et le pronom étant le complément de ce verbe. Dans certaines langues, comme le français ou le roumain, le pronom réfléchi peut aussi se référer à un agent sous-entendu du procès exprimé par un nom, le pronom étant le complément de celui-ci. Dans certaines langues il y a seulement des pronoms réfléchis disjoints, c’est-à-dire accentués et non attachés au verbe, par exemple en anglais ou en hongrois.
Langue universelleLe terme de langue universelle fait souvent référence à une langue hypothétique ou historique parlée et comprise par l’ensemble, ou presque, de la population mondiale. Dans certains contextes, il fait référence à un moyen de communication considéré comme compréhensible par tous les êtres humains vivants . Dans le premier sens, selon certaines traditions mythologiques ou religieuses, il existait autrefois une langue unique et universelle parlée par tous, ou partagée par les humains et les êtres surnaturels ; cependant, il n’en existe aucune preuve historique.
GrammaireLa grammaire est l'étude objective et systématique des éléments (phonème, morphème et mot) et des mécanismes et processus de formation, de construction et d'expression constitutifs d'une langue naturelle, écrite ou parlée, en particulier par l'étude de la morphologie et de la syntaxe et à l'exclusion de la phonologie, de la lexicologie, de la sémantique et de la stylistique. Par extension, on nomme aussi grammaire un manuel ou un ensemble de documents décrivant des règles grammaticales.
Anaphore (grammaire)En grammaire, une anaphore (du grec ἀναφορά, reprise, rapport) est un mot ou un syntagme qui, dans un énoncé, assure une reprise sémantique d'un précédent segment appelé antécédent. Sans cet antécédent, l'anaphore perd son sens. C’est pourquoi elle doit toujours être liée avec un autre élément dans la phrase. Les anaphores permettent des interprétations principalement locales. On retrouve cependant des preuves d'anaphore ayant un référent plus éloigné dans l'ouvrage de Koster et Reuland (1991).
Cas grammaticalEn linguistique, le cas est au sens large un trait grammatical principalement associé au nom, au pronom, à l'adjectif et au déterminant, et exprimant leur fonction syntaxique dans la proposition, ou leur rôle sémantique en rapport avec le procès exprimé par le verbe. Par exemple, l’accusatif est le cas du complément d'objet direct (fonction syntaxique) ; l’ est le cas indiquant le lieu de l’intérieur duquel on sort (rôle sémantique).