Une collégiale (raccourci pour église collégiale) est une église qui possède un chapitre de chanoines composé d'un nombre fixe de clercs séculiers. Tous les chanoines possèdent un siège dans le chœur de l'église afin de s'y réunir et d'y chanter ou réciter l'office divin, une maison canoniale, un revenu et des fonctions précises.
Comme une cathédrale, une collégiale est une église capitulaire : c'est-à-dire qu'elle possède un chapitre de chanoines. À ce collège de prêtres, il incombe de chanter quotidiennement l'office divin et d'accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l'église.
Une église collégiale est une église paroissiale d'une certaine importance dotée de fonctions et d'œuvres pieuses ou charitables particulières qui s'étendent sur d'autres paroisses, comme l'instruction des enfants, le secours des pauvres, etc.
Toutefois, le code de droit canonique de 1983 interdit l'union des paroisses à un chapitre de chanoines et oblige l'évêque diocésain à séparer celles qui seraient unies à un chapitre de chanoines.
Le code de droit canonique de 1917 distinguait plusieurs catégories de collégiales. Certaines collégiales étaient dites insignes ou très insignes.
Les chapitres canoniaux associés à une église collégiale sont toujours composés d'hommes, mais il existe aussi des chapitres de chanoinesses.
Chacun des canonicats formant un chapitre a été créé, et financièrement doté, comme des œuvres pieuses ou charitables, par une donation, en général testamentaire, d'un seigneur ou d'un riche bourgeois en réparation de ses fautes commises dans la perspective du salut de son âme. En contrepartie, l'église où siège le chapitre canonial devient également souvent son lieu de sépulture et mausolée familial.
Ainsi, René Visy écrit-il, dans Le maître de Saint-Chamant (du nom de la collégiale édifiée en Auvergne, à l'époque de Charles VIII),
En fonction de la richesse du donateur et du nombre envisagé de chanoines, le fondateur dote la collégiale de ressources matérielles suffisantes qui sont réparties sous forme de prébendes entre les chanoines ; ces derniers sont généralement nommés par le fondateur ou ses héritiers.