thumb|Chat gardant des oies. Égypte, vers -1120
thumb|Buste de l'époque hellénistique censé représenter Ésope, le créateur du genre.
thumb|La fable Le Corbeau et le Renard était déjà chez Ésope et Phèdre. (Ill. de Grandville, 1838)
thumb|Le Loup et l'Agneau est aussi une fable très ancienne. (Ill. de H. Weir, 1867)
Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par un récit fictif de composition naïve et allégorique mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d’autres entités à l'aspect animal, mais personnifiés. Une morale est exprimée à la fin ou au début de la fable. Celle-ci est parfois implicite, le lecteur devant la dégager lui-même.
Pour Phèdre, le fabuliste latin, « Le mérite de la fable est double : elle suscite le rire et donne une leçon de prudence ». Cette portée didactique des fables peut expliquer que les fables ont circulé et ont été reprises d'une culture à une autre. Selon G. K. Chesterton, .
Au sens premier, le mot « fable » (fabula, ae : la légende) désigne l'histoire ou enchaînement d'actions qui est à la base d'un récit imaginaire, quel qu'il soit. C'est en ce sens que, dans la Poétique, Aristote désigne la « fable » comme un des six éléments qui constituent une tragédie, conjointement avec les mœurs, le langage, la pensée, l'appareil scénique et la mélopée.
Le mot fable vient du latin fabula (« propos, parole »), qui désigne le fait de parler en inventant (d'où dérive aussi le terme « fabuler »). En grec, il n'y avait pas non plus de mot spécial pour nommer le genre de la fable, qui était désignée par le mot signifiant récit : μύθος (qui a donné le mot « mythe »). Pour référer au genre, l'usage se répand très tôt de désigner les fables comme des aesopica (littéralement : « propos d'Ésope »), ce qui se traduira au Moyen Âge par ysopets ou isopets.
La fable est une forme particulière d’apologue, qui désigne tout récit à portée moralisante.