Quantité syllabiqueEn linguistique, la quantité syllabique ou poids syllabique est l'attribution aux syllabes de durées différentes, susceptibles de créer des motifs particuliers en s'assemblant, selon le nombre et/ou la durée des segments dans la rime syllabique. Elle est liée à la quantité vocalique et à l'entourage consonantique. Une syllabe « lourde » ou « longue » a son noyau syllabique ou sa rime qui peuvent être décomposés en éléments phonétiques plus fins.
Pentamètre iambiqueLe pentamètre iambique est un type de vers utilisé notamment en métrique antique dans la poésie grecque, ainsi que dans les poésies anglaises et allemandes. Sous sa forme la plus pure, il se compose de cinq iambes. En anglais, le pentamètre iambique est le type de vers le plus fréquemment employé. Pour qu'un texte soit en pentamètre iambique, la seule règle absolue de versification est que chaque vers comprenne cinq pieds. La métrique anglaise repose non sur la longueur des syllabes, comme en grec, mais sur leur accentuation.
IambeEn poésie, l’iambe, ou ïambe, est un pied composé d’une syllabe brève suivie d’une longue : en scansion, il est donc noté | ∪ — |. Dans les formes de poésie scandée, comme en grec ou en latin, le pied ne correspond pas habituellement à une syllabe : il est plutôt une unité rythmique, comme le temps en musique. Il peut alors se composer de deux syllabes, une brève suivie d’une longue (ïambe), une longue suivie d’une brève (trochée), voire une longue suivie de deux brèves (dactyle), deux longues (spondée), etc.
Pied (poésie)En poésie, le pied est l'unité rythmique d’un vers ou d’une phrase. Il en permet la scansion et comprend deux ou plusieurs syllabes dont les quantités s'opposent et/ou se subordonnent les unes aux autres et où les temps sont tantôt levés tantôt baissés. Le pied peut être comparé à une mesure ou à un rythme divisé en temps. Le pied peut avoir un rythme ascendant (le temps levé précédant le temps baissé) ou descendant (le temps baissé précédant le temps levé).
Césure (métrique)Une césure est l'endroit où, à partir d'une certaine longueur, les vers sont, dans les métriques de nombreuses cultures, assez généralement subdivisés en plusieurs « parties » ou composants. On nomme césure le lieu où s'articulent ces composants. La césure des mètres antiques obéit à des règles particulières.
AnapesteL’anapeste est un pied composé de deux syllabes brèves suivies d'une syllabe longue et se note ainsi : | ∪ ∪ — |. Il est l'inverse du dactyle qui est composé d'une longue suivi de deux brèves (d'où son synonyme, « antidactyle »). En musique et en scansion poétique, c'est un élément métrique. Anapeste, du grec « frappé à l'envers, renversé », de « en remontant, à rebours » et , « battre, frapper ».
SpondéeEn poésie, le spondée est un pied (élément métrique) fait de deux syllabes longues, symbolisé ainsi : | — — |. Le spondée est issu de l'adjectif grec ancien , au sens de qui concerne les libations ; l'expression σπονδεῖος πούς désignant un spondée, pied de deux syllabes longues correspondant à un rythme lent en usage dans les chants de libation. Libation se dit en grec ancien. En poésie latine, le spondée est d'usage fréquent. Il peut facilement remplacer un dactyle ou un anapeste.
Poésieupright=0.8|thumb|Manuscrit du poème Les Assis d’Arthur Rimbaud recopié par Paul Verlaine. La poésie est un genre littéraire très ancien, aux formes variées, écrites généralement en vers mais qui admettent aussi la prose, et qui privilégient l'expressivité de la forme, les mots disant plus qu'eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métrique, figures de style). Sa définition se révèle difficile et varie selon les époques, au point que chaque siècle a pu lui trouver une fonction et une expression différente, à quoi s'ajoute l'approche propre à la personnalité de chaque poète.
Hexamètre dactyliqueL'hexamètre dactylique est un mètre surtout utilisé en grec ancien et en latin. De nombreux poètes y ont eu recours dans différentes langues actuelles. La Renaissance a connu une très importante floraison de vers mesurés « à l'antique » en français, qui a produit de nombreux hexamètres. Par la suite, et jusqu'à ces dernières années, des tentatives ont été faites pour s'en approcher dans des traductions françaises de Catulle, Hésiode, Homère et la Batrachomyomachie notamment.
Métrique (poésie)La métrique est l'étude des objets métriques, autrement dit des unités qui se répètent régulièrement dans le temps à travers des formes prosodiques ou musicales. Réduite à l'étude des formes régulières d'origine prosodiques (mètres, vers, rimes, strophes, etc.), la métrique est à peu près synonyme de la notion de versification. La prosodie est commune à la prose et aux vers : tout vers, si l'on en néglige les caractéristiques métriques, peut être lu comme un énoncé en prose.