Les Dioulas sont un groupe de commerçants itinérants originaires de l'empire mandingue, d'origine malinkés, Bambaras et soninké. On les trouve principalement en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, et au Mali, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence du Mandé, dont ils sont originaires. Ils ont joué un rôle important dans la diffusion de l'islam en Afrique occidentale.
En Côte d'Ivoire, par association, le terme dioula a fini par désigner pour les non dioulas toutes les populations majoritairement musulmanes vivant dans le nord du pays, à savoir les Malinké, Sénoufos, les Peuls, les Koyaka, Dioulabas etc.
Le terme dioulaya dont dérive « dioula » désigne l'activité commerciale.
Selon les sources, on a de multiples autres variantes de leur nom :
Dabakala, Dabakara
Dioulaba, Diouala, Diula, Djula, Doula, Duala, Dualas, Dyoula, Dyoulas, Dyoura, Dyulake, Dyulanke, Jula, Julas, Juula,
Wangara et Wankara.
Ils ne doivent pas être confondus avec les Diolas.
Dioula (langue)
Leur langue, le dioula, est mandingue. Il s'agit d'une langue véhiculaire, dérivée du bambara, destinée à faciliter les échanges.
Elle est parfois confondue avec le diola qui n'est pas mandingue, mais bak
Il existe un jargon dioula des commerçants appelé tagboussikan, variant local du bambara, et aussi plusieurs autres parlers désignés sous le nom de dioula : parmi eux, les parlers transitionnels du nord-ouest de la Côte d'Ivoire, bien qu'associés au dioula, présentent de nombreux liens de parenté avec le groupe du Maninkakan de l'Est et y sont parfois inclus.
Les commerçants arabo-berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et du Proche-Orient par les voies transsahariennes se sont trouvés en contact avec la noblesse mandée, qui s'est rapidement convertie à l'islam afin d'éviter l'asservissement et conserver ses privilèges : il se forma ainsi une élite de commerçants islamisés qui servirent d'intermédiaires entre les populations ayant conservé leurs religions traditionnelles africaines, et les commerçants arabo-berbères.