vignette|Drapeau de la Wallonie.|320x320px
Le Mouvement wallon désigne l'ensemble des mouvements politiques belges qui revendiquent l'existence d'une identité wallonne et de la Wallonie. C'est également cet ensemble de mouvements qui défend les langues et les cultures de la Wallonie, soit dans le cadre du « contrat de 1830 », soit dans la défense des droits linguistiques des francophones de Belgique.
Ce mouvement se dessine à la fois dans une perspective linguistique, mais aussi politique et socio-économique. Représenté par des courants multiples, il a conduit, par ses actions, à de grandes transformations des institutions de l'État belge, et particulièrement à sa régionalisation.
Histoire du mouvement wallon
On s'accorde à prendre 1880 comme point de repère initial du mouvement politique wallon, avec la fondation d'un Mouvement de défense wallonne et francophone, en réaction aux premières lois linguistiques des années 1870. Pour des historiens comme Lode Wils, le mouvement est né comme un mouvement de colonisation administrative de la Flandre. Par la suite, il prendra le caractère d'un mouvement revendiquant l'existence d'une Wallonie et d'une identité wallonne, sans abandonner cependant la défense du français. Une Wallonie revendiquée timidement à partir de 1898, mais qui devient la principale revendication dès 1905 avec, comme points d'orgue, le Congrès wallon de 1912 et la Lettre au Roi de Jules Destrée.
La Première Guerre mondiale, et le ravivement de patriotisme national qu'elle suscite, mettront un frein au mouvement qui, dans le même temps, connaît des dissensions. Dès 1930, des militants wallons se rassemblent sous le patronage de la Concentration wallonne, où renaissent les idées radicales de 1912, qui donneront lieu aux lois linguistiques de 1932. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux militants wallons se distinguent au sein de la Résistance en formant divers groupements clandestins. Ce conflit mondial radicalisera encore plus le mouvement qui, pour la première fois, parle d'idées indépendantistes, et qui conduira à sa participation active à la Question royale en 1950.