Les Deux VéritésLa doctrine ou notion de deux Vérités ou de Vérité double fait référence à la distinction de deux registres de vérité correspondant à deux niveaux de réalité. Cette notion, ancienne dans la spiritualité orientale, est devenue un élément essentiel de la doctrine bouddhique, particulièrement pour l'école Madhyamaka. La distinction de deux Vérités remonte à l'antiquité indienne, déjà présente dans les textes de l'Agama hindou et du bouddhisme ancien sous les termes pi.
MulamadhyamakakarikaLa Mulamadhyamakakarika (IAST: Mūlamadhyamakakārikā, aussi appelée Mādhyamikasūtra), littéralement , est l’œuvre la plus importante du philosophie bouddhiste Nagarjuna, au de notre ère. Ce titre a été rendu en français par Stances de la Voie du milieu par excellence ou encore par Stances-racines de la voie médiane. Composées en sanskrit au , les Stances de la voie du Milieu ont été traduites en chinois vers 400 par Kumârajîva, puis en tibétain au par Jñânagarbha et Tchokro Lui Gyaltsen.
SautrāntikaLe Sautrāntika (sanskrit ; pāli : Suttavādā ; chinois : Jing-liangbu ; Japonais : Kyō-bu) est l'une des écoles du bouddhisme hinayana. Sautrāntika signifie ceux qui suivent les sûtras, à savoir les sûtras de « la première roue », ceux du bouddhisme ancien, par opposition au mahayana. L'école a ses origines dans le courant sarvastivadin dont elle s'est détachée. Selon cette école, il n'existe pas de Soi ni de phénomènes tels qu'habituellement perçus : seuls existent en réalité absolue des atomes indivisibles et des instants de conscience comme dans pour l'école Vaibhashika.
AbhidhammaL'Abhidhamma (pâli: अभिधम्म Abhidhamma sanskrit: अभिधर्म Abhidharma) — littéralement « corbeille des commentaires », « doctrine spéciale », « au-dessus de l'enseignement », ou encore « collection de dogmes», — est la dernière partie des textes canoniques, le Tipitaka, consacrée aux exposés psychologiques et philosophiques de l’enseignement du Bouddha. Plus précisément, l'Abhidhamma traite de la cosmologie, de l'analyse psychologique, de la classification des phénomènes et de la métaphysique.
ChandrakîrtiChandrakirti (IAST: Candrakīrti, ), mot sanskrit signifiant renommée de la Lune (de candra, Lune et kīrti, renommée), est un maitre et érudit indien bouddhiste de l'école madhyamika du mahayana qui vécut au milieu du . Critiquant l'usage positif de la dialectique initié par Bhavyaviveka, Candrakīrti opéra un retour à Nāgārjuna et à sa méthode réfutative.
Philosophie indienneLa philosophie indienne est un ensemble de systèmes philosophiques originaires de l'Inde. On définit classiquement deux sortes de philosophies indiennes selon qu'elles reconnaissent ou non l'autorité du Veda : les philosophies āstika (आस्तिक en devanāgarī) sont celles qui reconnaissent l'autorité du Veda et les Upanishads qui en sont la conclusion. Il s'agit des six écoles orthodoxes que sont la Mīmāṃsā, le Nyāya, le Sāṃkhya, le Vaiśeṣika, le Vedānta et le Yoga, constituant les branches philosophiques de l'hindouisme.
AnekantavadaAnekāntavāda (en sanskrit IAST ; devanāgarī : अनेकान्तवाद) est l'une des plus importantes et fondamentales doctrines du jaïnisme. Elle provient du Tattvartha Sutra. Sa traduction pourrait être : « réalité relative » ; son équivalent, dans la philosophie grecque, est le scepticisme. Elle se réfère à deux doctrines : les points de vue multiples : le nayavada ; la relativité des objets et des êtres dans le temps et l'espace : le syadvada. LAnekāntavāda s'inscrit dans la création d'un système philosophique plusieurs siècles avant notre ère.
VasubandhuVasubandhu, (env. – siècles), moine bouddhiste gandharais, est l’un des fondateurs de l’école yogācāra avec son demi-frère Asanga et Maitreyanatha. Il est également le vingt-et-unième patriarche du Chan ou du zen. Il est souvent considéré comme un bodhisattva. Le terme sanskrit Vasubandhu signifie littéralement la bonne parenté, vasu bon ou excellent, et bandhu parenté.
GelugpaL'école gelug, guéloug, geluk, guéloukpa ou guélougpa (), surnommée secte ou école des bonnets jaunes, est la plus récente des quatre lignées du bouddhisme tibétain. La tradition gelug fut fondée par Tsongkhapa (1357-1419), à partir des traditions de l’époque, en particulier kadampa dont gelug a repris le nom (nouveau kadampa). Elle visait à subordonner les pratiques tantriques à la formation textuelle de base (sutras et philosophie), et prôner un célibat strict, à savoir le monachisme.
TsongkhapaTsongkhapa, Lama Tsong Khapa ou Je Tsongkhapa (1357-1419), de son nom religieux Lobsang Dragpa, né à Tsongkha sur le site du futur monastère de Kumbum dans l'Amdo, une province du Tibet du nord est, fut un érudit, un professeur vénéré et le fondateur de la branche Guéloug du bouddhisme tibétain. Il est réputé avoir été guidé par le bodhisattva Manjushri. Il préconisa un célibat strict et une formation académique inspirée du cursus monastique des shakyapa.