thumb|right|255px|Plan orthogonal du Havre, centre-ville reconstruit après la Seconde Guerre mondiale.
thumb|255px|Plan du centre de Chicago (1848).
thumb|255px|right|Vue satellite de Sacramento (Californie).
Un plan hippodamien ou hippodaméen (dit aussi milésien, en damier, en échiquier, quadrillé, ou orthogonal), est, en urbanisme, un type d'organisation de la ville dans lequel les rues sont rectilignes et se croisent en angle droit, créant des îlots de forme carrée ou rectangulaire.
Ce plan est largement repris par les Grecs de l'Antiquité pour leurs colonies, et ensuite par les Romains qui en font la base des villes établies à la suite de l'établissement de l'Empire à travers toute l'Europe.
Il est également repris dans les villes neuves médiévales telles que les bastides, les castelnaux et les sauvetés.
L'adjectif hippodamien est issu du nom d'Hippodamos, architecte grec considéré comme l'un des pères de l'urbanisme et dont les plans d'aménagement étaient caractérisés par des rues rectilignes et larges qui se croisaient à angle droit. Cependant, il n'est pas l'inventeur de ce plan, comme en témoigne la colonie sumérienne d'Habuba Kabira construite à la fin du , sur un plan préconçu en damier, au la colonie grecque de Megara Hyblaea ou encore la ville étrusque de Misano au .
Le qualificatif milésien provient de la ville de naissance d'Hippodamos, Milet.
L'appellation en damier ou en échiquier fait référence au plateau du jeu de dames ou d'échecs, dont les cases forment un motif identique.
Pour les Romains, ce plan traduit la volonté des fondateurs de la ville d'organiser rationnellement le territoire en se basant sur le cardo maximus et le decumanus à la manière de la centuriation romaine, elle-même inspirée du bornage étrusque. Avec un tel plan, il est en théorie possible de calculer la distance entre deux blocs, quel que soit le quartier où l'on se trouve, avec l'algorithme de la « distance de Manhattan ».