Philosophie du processusLa philosophie du processus (ou l'ontologie du devenir) identifie la réalité métaphysique avec le changement et le développement. Depuis Platon (mais pas Aristote), de nombreux philosophes ont posé en principe la vraie réalité comme « éternelle », fondée sur les substances permanentes, tandis que les processus sont niés ou subordonnés aux substances éternelles. L'ontologie classique refuse toute réalité complète du changement, qui est conçu comme seulement accidentel et pas comme l'élément essentiel.
GaunilonGaunilon ou Gaunilo, né vers et mort vers , est un moine bénédictin de l’Abbaye de Marmoutier, près de Tours. Nous ne savons presque rien de Gaunilon, affirme le médiéviste Kurt Flasch. Il est surtout connu pour sa critique de l’argument ontologique en faveur de l'existence de Dieu, argument contenu dans le Proslogion seu Alloquium de Dei existentia d’Anselme de Cantorbéry. , écrit Flasch. Les objections de Gaunilon constituent un petit texte intitulé Liber pro Insipiente. Flasch traduit ce titre par .
Aristippe de CyrèneAristippe de Cyrène (en grec ancien / Aristippos) est un philosophe grec (vers , mort en ). Disciple de Socrate à Athènes, il est le fondateur en de l'école dite cyrénaïque, d'abord localisée à Cyrène (Libye), dont l'orientation principale est l'hédonisme. Il eut une fille, Arété de Cyrène, qui fut disciple de son école et lui succéda. Son petit-fils Aristippe le Jeune fut un autre dirigeant de l'école des cyrénaïques.
Juste milieuDepuis Aristote, on parle de juste milieu à propos, non nécessairement d'une position située à égale distance ou au milieu de deux extrêmes, mais d’« un équilibre entre deux extrêmes » fâcheux, d’une position intermédiaire optimale qui évite aussi bien l’excès que le défaut, et qui définit, non une position médiocre, moyenne, mais une position excellente, parfaite, optimale.
École pythagoricienneL’école pythagoricienne fondée par Pythagore (580-495 av. J.-C.) en Grande-Grèce constitue une confrérie à la fois scientifique et religieuse : le pythagorisme repose en effet sur une initiation et propose à ses adeptes un mode de vie éthique et alimentaire, ainsi que des recherches scientifiques sur le cosmos. Bien que le terme d'école philosophique soit contesté et qu'on préfère généralement parler de secte pour le pythagorisme, cette association religieuse, politique et philosophique dura neuf ou dix générations, et a joui d'une très grande notoriété aussi bien dans l'antiquité grecque que romaine.
Archélaos de MiletArchélaos de Milet est un philosophe grec présocratique du Disciple d’Anaxagore et l’un des maîtres de Socrate, il vint se fixer à Athènes pour y enseigner la philosophie des Ioniens : on le surnomma le « Physicien » parce qu’il s’occupait surtout de la nature (physis en grec). En physique, il soupçonna la sphéricité de la terre ; en morale, il niait la différence essentielle du bien et du mal, et disait que rien n’est juste ou injuste que par l’effet de la coutume, au témoignage de Diogène d'Apollonie.
Gilles de RomeGilles de Rome (Ægidius Colonna ou Columna, Colonne, Romanus, Romain), né à Rome en 1247 et mort le à Avignon, est un théologien et philosophe italien, surnommé Docteur très fondé (doctor fundatissimus) et Prince des théologiens (theologorum Princeps). Le couvent de Sainte-Marie du Peuple à Rome le reçoit comme novice dans la communauté des ermites de saint Augustin. L'université de Paris le reçoit comme élève après le noviciat, en 1269, où il suit les leçons de Thomas d'Aquin.
PrésocratiquesLes présocratiques sont des philosophes qui, dans la Grèce antique, ont participé aux origines de la philosophie et ont vécu du milieu du jusqu'au , c'est-à-dire pour la plupart avant Socrate (470-399 av. J.-C.). Certains penseurs considérés comme présocratiques étaient toutefois contemporains de Socrate, comme les atomistes et certains sophistes (voir plus bas : « Critique du mot présocratique »).
DoxaEn philosophie, la doxa est l'ensemble d'opinions (confuses ou pertinentes), de préjugés populaires ou singuliers, de présuppositions généralement admises et évaluées positivement ou négativement, sur lesquelles se fonde toute forme de communication ; sauf, par principe, celles qui tendent précisément à s'en éloigner, telles que les communications scientifiques et tout particulièrement le langage mathématique. L'étude des phénomènes doxiques se situe donc au point de contact de la sémiologie, des études du discours, de la sociologie et de l'épistémologie.
Ian HackingIan Hacking, né le à Vancouver (Colombie-Britannique) et mort le , est un épistémologue et philosophe des sciences canadien. Formé à l'université de la Colombie-Britannique puis à Cambridge, Ian MacDougall Hacking a enseigné notamment à Cambridge, Stanford et à l'université de la Colombie-Britannique. Nommé professeur à l’Université de Toronto en 1982, il a également été professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de Philosophie et histoire des concepts scientifiques de 2000 à 2006.