vignette|Les micro-États européens.
Les micro-États européens sont un ensemble de cinq très petits États souverains en Europe. L’Andorre, le Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin et le Vatican sont généralement inclus. Quatre de ces États sont des monarchies (trois principautés − l’Andorre, le Liechtenstein et Monaco − et une théocratie, le Vatican), alors que Saint-Marin est une république. Ces États existent depuis le premier millénaire ou le début du deuxième millénaire, sauf pour le trône du Liechtenstein et le statut de l'Andorre qui date du . Les micro-États sont de petits États souverains reconnus par les autres États, contrairement aux micronations, qui ne sont qu'auto-déclarées et non reconnues.
Outre les critères quantitatifs (la superficie et la démographie), les micro-États peuvent être définis à partir du critère qualitatif de délégation de souveraineté. Un micro-État serait alors un État souverain (au regard de la Convention de Montevideo) qui, à cause de sa petite taille et des ressources limitées dont il dispose (notamment humaines et financières), est contraint de déléguer une partie de sa souveraineté à de plus grandes puissances afin de pouvoir fonctionner comme un État moderne. Par exemple, les micro-États européens utilisent la monnaie de leurs États parrains (l’euro en ce qui concerne l’Andorre, Monaco et Saint-Marin, alors que l’économie du Liechtenstein fonctionne avec le franc suisse). Faute d'armée, la défense de Saint-Marin est assurée par l’Italie, alors que celle de l'Andorre est garantie par la France et l'Espagne. Cette délégation de souveraineté s'applique dans de nombreux autres domaines : la diplomatie, la justice, les services postaux, l'enseignement supérieur, etc.
Selon cette définition, le Vatican ne peut pas être considéré comme un micro-État, car sa qualité d'État est contestable : sa population n’est pas permanente et son État n’est pas directement reconnu par la communauté internationale, deux des critères de la Convention de Montevideo.