Concept

Bains publics

Résumé
vignette|Thermes romains conservés en état à Bath au Royaume-Uni. (Photomontage à partir de photographies prises en 2006.) Les bains publics sont des lieux d'hygiène corporelle accessibles à des personnes ne demeurant pas dans le même bâtiment. Le mot « publics » laisse entendre que ces lieux sont accessibles à tous. Cependant l'accès peut en être limité pour des raisons d'ethnie, de sexe, de religion ou de statut social. Les premiers remonteraient à la civilisation de l'Indus (« grand bain » de Mohenjo-daro). Ces lieux ont été créés lorsque l'hygiène est apparue essentielle au maintien de la santé des populations urbaines (par exemple, certains thermes romains). En Occident, les bains publics populaires (hommes et femmes s'y baignant dans des baquets communs) ou raffinés sont en plein essor au . Chaque quartier des grandes villes peut alors posséder ses bains publics appelés étuves, lieux de sociabilité où l'on discute et mange. En 1268, le prévôt de Paris Étienne Boileau codifie dans son Livre des métiers les usages corporatifs des étuviers, propriétaires de bains où on se lave pour être propre mais aussi par plaisir. Les plus humbles prennent également des bains mais dans des fontaines ou des cours d'eau. À partir du , la pratique des étuves décline sous la pression des autorités religieuses qui encouragent l'hygiène mais s'élèvent contre ces lieux de débauche (condamnation parfois justifiée, les étuviers offrant à leurs clients les services d'un coiffeur, d'un personnel féminin nombreux parmi lequel les prostituées). Leur déclin va de pair avec le développement de bains privés parfois payants, liés à des diaconies religieuses, ou de bains privés dans certaines maisons de riches citadins. En France, ces lieux sont frappés d'interdiction comme toute autre maison de débauche, lors des états généraux d'Orléans en 1560. Si les siècles suivants sont marqués par une certaine désaffection pour les bains et les étuves non thérapeutiques, la défense de fréquenter ces lieux de débauche est plus ou moins appliquée alors qu'ils sont de plus en plus suspectés d'avoir une influence sur la propagation de la peste et de la syphilis.
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