L'expression non-combattant, dans le jargon militaire et dans le droit international humanitaire, désigne plusieurs catégories de personnes :
les civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités ;
les personnes, comme les aide-soignants militaires et les aumôniers militaires, qui font partie des belligérants mais bénéficient d'une protection en raison de leurs fonctions spécifiques (décrites dans le Protocole I des Conventions de Genève, adopté en juin 1977) ;
les combattants mis hors de combat ;
les personnes neutres qui ne participent pas aux opérations de l'un des belligérants.
Le statut de non-combattant apparaît en 1864 dans la première Convention de Genève.
L'idée d'une obligation morale de protéger certaines catégories de la population des effets de la guerre apparaît dès les premières formulations de ce que constitue une guerre juste, chez saint Augustin. Pourtant, l'évêque d'Hiponne, qui s'intéresse principalement au droit d'entrer en guerre, aborde peu le droit qui s'applique au combattant durant la guerre - et donc ce qui lui est permis ou interdit de faire. En effet, dans la mesure où il identifie la guerre juste à la punition d'une injustice, et que la culpabilité de l'ennemi est élevée au rang de condition de la possibilité d'une guerre, la limitation des effets de cette dernière n'apparaît pas parmi les priorités du théologien. Cela pourrait le conduire à défendre une guerre aux effets limités. Mais saint Augustin dénonce les exactions commises à l'encontre des "non-combattants", et reconnaît que certains soldats ennemis puissent être innocents. Pour Richard S. Hartigan, cela génère une forte contradiction: "if there are innocents, as it is obvious there are, how can war be justly waged against them, since in the case of soldiers, who are merely doing their duty, and of non- combatants, who are not actively engaged in prosecuting the unjust war, there has certainly been no volitional commitment to an injustice which alone would qualify them as guilty and as such proper objects of retribution?", relève l'historien.