En mycologie descriptive, les lames (dites encore lamelles) sont les feuillets, plus ou moins en forme de lame de couteau, situés sous le chapeau des champignons dits lamellés, architecture qui supporte l'hyménium en rayonnant à partir du pied. C'est le premier organe inspecté minutieusement par un mycologue (muni d'une loupe x 10 pour observer l'arête), et aussi l'endroit où l'odeur du champignon est la plus nette. Les lames commencent toutes à la marge où la surface ne manque pas, et si certaines espèces ne montrent que des lames entières, c'est-à-dire qui atteignent toutes le stipe, d'autres se terminent à mi-course ou plus près du pied : on réserve le terme lames (ou lamelles, ou encore grandes lames, selon les auteurs) à celles qui vont de bout en bout, de la marge du chapeau, aux abords du pied. André Marchand propose de réserver le mot lamelles aux lames incomplètes interrompues près du but, l'unanimité s'étant faite par ailleurs pour nommer lamellules (double diminutif) celles qui sont incomplètes et n'ont pour longueur que le cinquième ou le dixième du rayon. On dit que les lames sont égales (entières) dans le premier cas, inégales si elles sont intercalées de lamelles ou de lamellules. Beaucoup d'auteurs ne parlent que de lamelles et de lamellules. Il y a des Agaricales dont les lames sont fourchues. Dans d'autres cas, les lames sont reliées par des cloisons transversales, dites anastomoses, lames anastomosées ou interveinées, comme si l'hyménium hésitait entre être lamellé ou tubulé, à l'instar de Phylloporus rhodoxanthus. Les lames peuvent être serrées ou espacées. Si elles sont intercalées de lamelles et de lamellules, on les dira inégales. Elles peuvent aussi être fourchues ou anastomosées (reliées entre elles par des plis ou des veines transversaux). Fichier:Lamelle biforcate.svg|lames bifurquées Fichier:Lamelle ramificate.svg|lames ramifiées Fichier:Lamelle anastomosate.svg|lames anastomosées Fichier:Lamelle con lamellule.