Procès en sorcellerie au début des temps modernesC'est entre 1580 et 1630, pendant la Contre-Réforme et les guerres de religion en Europe, que les procès pour sorcellerie ont connu leur paroxysme. On estime qu'alors ce sont 50 000 personnes qui ont péri sur le bûcher, dont environ 80% de femmes, âgées le plus souvent de plus de 40 ans. Tout au long du Moyen Âge, la doctrine chrétienne dominante ne croyait pas à l’existence des sorcières ni à la sorcellerie, elle la condamnait au contraire comme une superstition païenne.
Satanisme théistevignette|Une représentation de la dualité sataniste Dieu/Satan ou Thèse/Antithèse. Le satanisme classique, satanisme théiste, satanisme traditionnel, ou encore « satanisme spirituel » est un culte qui vénère Satan en tant que Dieu ainsi que les anciens anges déchus. Le satanisme classique inclut dans ses conceptions religieuses et philosophiques des notions de luciférisme et n'assimile pas directement la figure de Lucifer à Satan. Il considère Satan comme étant la face opposée de Dieu, par son côté sombre, invisible et destructeur.
Diable dans le christianismevignette|redresse=1.2|Dieu et Lucifer, Psautier de la reine Marie, v. 1320. Le diable (ou Satan) dans le christianisme est couramment défini comme un ange déchu qui s'est rebellé contre Dieu. Satan a été banni du paradis et envoyé sur Terre. Il est souvent identifié comme le serpent du jardin d’Éden, dont les tentations envers Adam et Ève ont engendré deux doctrines chrétiennes correspondantes : le péché originel et la rédemption en Jésus-Christ.
Malleus MaleficarumLe Malleus Maleficarum (« Marteau des sorcières », c’est-à-dire marteau contre les sorcières), est un traité des dominicains Henri Institoris (Heinrich Kramer Institoris) et Jacques Sprenger (Jacob Sprenger), ayant eu place de coauteur, publié à Strasbourg en 1486 ou 1487. Il connut de nombreuses rééditions. Ce texte est utilisé dans le cadre de la chasse aux sorcières qui débute au en Europe. Le , le pape Innocent VIII fait paraître la bulle Summis desiderantes affectibus, mettant en garde contre la sorcellerie.
Chasse aux sorcièresvignette|300px|Un résumé de 1533 relatant l’exécution d’une sorcière accusée d’avoir brûlé la ville de Schiltach en 1531. La chasse aux sorcières est la poursuite, la persécution et la condamnation systématique de personnes accusées de pratiquer la sorcellerie. Si la condamnation de pratiques de sorcellerie se rencontre à des époques et dans des cultures diverses, on connaît particulièrement les chasses aux sorcières pratiquées dans le monde chrétien (Europe, Amérique du Nord) au Moyen Âge tardif et surtout à la Renaissance.
Époque modernevignette|upright=1.6|Schéma chronologique des quatre époques de l'Histoire selon les historiens français. L'Époque moderne ou les « Temps modernes », couvre l'époque historique qui débute à la fin du Moyen Âge située, selon les historiens, en 1453 à la chute de l'Empire romain d'Orient ou en 1492 avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et qui se termine, selon la périodisation « à la française », en 1789 avec la Révolution française.
SorcellerieLa sorcellerie désigne à proprement parler l'art d'interroger le sort (hasard, destin), et par extension d'en modifier le cours. Le mot désigne plus généralement la pratique d'une certaine forme de magie, dans laquelle le sorcier travaille avec des forces surnaturelles, des entités maléfiques ou non, et parfois aussi des forces naturelles connues comme celles des plantes, des cycles lunaires, des ondes, des suggestions. Selon les lieux et les époques, la sorcellerie fut considérée avec des degrés variables de faveur ou d'hostilité, parfois avec ambivalence.