vignette|Graffiti contre le féminicide au Mexique.
Le féminicide (ou fémicide, gynécide ou gynocide) est, dans son sens d'origine, le meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles pour la raison qu’elles sont des femmes. Les définitions peuvent varier selon le contexte culturel. La prise en compte juridique des féminicides varie largement de pays à pays, de même que les modes de lutte contre ceux-ci.
L'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation des Nations unies proposent des typologies de féminicides. La question des causes des féminicides peut être abordée par la psychologie ou la sociologie, comme par la criminologie.
Dans le texte d'une comédie théâtrale de Paul Scarron, écrite en 1652, le mot femmicide apparaît pour la première fois. Employé dans l'expression « faire femmicide » ; il traduit le désir exprimé par un homme de brutaliser une femme. L'origine de la graphie féminicide est incertaine. L'ethnologue Christine Gamita la relève dans un ouvrage en français datant de 1853 et écrit par Alphonse Toussenel, un disciple de Fourier. Sous la forme d'un adjectif, elle renvoie aux violences faites aux femmes.
Dans un article de l'hebdomadaire Le Monde illustré, publié en 1863, Jules Lecomte forge la locution « lacet féminicide ». Par ce néologisme, le journaliste laisse entendre que les femmes disposeraient d'un instrument pour attraper les hommes et les maintenir sous leur emprise. En 1887, dans une édition du journal Le Rappel, le substantif féminicide est employé pour désigner le meurtre d'une femme par une autre, suivi du suicide de la meurtrière, lors d'une dispute conjugale. La suffragette française Hubertine Auclert l'utilise en 1902 dans le quotidien Le Radical, à propos d'une loi portant sur le divorce et qu'elle qualifie de « féminicide ». Au fil des siècles, le mot féminicide apparaît et disparaît sous divers sens et sans se fixer comme notion.
Le terme est calqué sur homicide avec la racine fēmĭna, æ, f., en latin, et le suffixe -cide issu du latin cædo, cĕcīdī, cæsum, cædĕre, .