Résumé
vignette|upright|Gravure sans titre de C. Böttcher, date et lieu inconnus (). Éditeur de l'exposition Vitriol, bibliothèque de l'université de Leyde.|alt=Gravure aux tons sépia montrant une femme en embuscade derrière un arbre avec un flacon, se préparant à vitrioler un couple (femme portant une robe et homme en tenue militaire avec un casque à pointe) descendant un escalier en extérieur. Le vitriolage, appelé également attaque à l'acide, est une forme particulièrement violente d'agression qui consiste à jeter du vitriol (acide sulfurique) sur la victime, souvent au visage. Les dégâts occasionnés par ce type d'agression sont souvent irréversibles car, en brûlant les chairs au troisième degré, le vitriol provoque d'importantes ulcérations avec, éventuellement, des attaques osseuses ainsi que la cécité, voire la mort. En France, les vitriolages sont particulièrement nombreux des années 1870 à 1900 puis décroissent jusqu'à disparaître. Ces agressions sont principalement commises par des femmes dans le cadre de différends privés, où la vengeance est un mobile puissant. Les criminelles, souvent des femmes abandonnées, trompées ou maltraitées, appartiennent à des milieux populaires, comme leurs victimes, le plus souvent des hommes. Ces crimes, dont la presse se fait largement l'écho en les décrivant comme des crimes passionnels, sont traités selon des stéréotypes de genre et de classe sociale : le vitriol est perçu comme le reflet de la nature perfide des femmes, et est décrit comme une arme du pauvre, car c'est un produit à usage domestique très répandu. La simplicité du mode opératoire devient, pour les commentateurs, la preuve du manque d'intelligence des femmes, à l'inverse des crimes masculins, plus complexes. Ces caractéristiques sont incarnées par la figure de la vitrioleuse, expression apparue durant la Commune de Paris en 1871. Les attaques au vitriol ou avec d'autres acides reparaissent à la fin du , principalement au Royaume-Uni et dans certains pays d'Asie du Sud et du Sud-Est. Mais cette criminalité subit alors une inversion de genre.
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Concepts associés (9)
Féminicide
vignette|Graffiti contre le féminicide au Mexique. Le féminicide (ou fémicide, gynécide ou gynocide) est, dans son sens d'origine, le meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles pour la raison qu’elles sont des femmes. Les définitions peuvent varier selon le contexte culturel. La prise en compte juridique des féminicides varie largement de pays à pays, de même que les modes de lutte contre ceux-ci. L'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation des Nations unies proposent des typologies de féminicides.
Violence familiale
Sont qualifiées de violences familiales celles exercées au sein de la famille, au sens large. L'expression, comme l'expression voisine de violences intrafamiliales, vise les faits de violence conjugale, de violences faites aux enfants mineurs, aux ascendants, ou à tout membre de la famille élargie, dès lors qu'ils partagent le même toit, voire, selon les cultures une communauté proche. Selon un rapport de 2014 de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), sur les personnes assassinées dans le monde en 2012, 95 % des auteurs étaient des hommes qui représentaient aussi 80 % des victimes.
Égalité des sexes
thumb|upright|Un des symboles représentant l'égalité des sexes. L'égalité des sexes, aussi connue sous les termes d'égalité des genres, est le principe selon lequel les femmes et les hommes doivent recevoir un traitement égal et ne doivent pas être victimes de discriminations basées sur leur appartenance à l'un ou l'autre genre, hormis les cas où une différence de traitement serait médicalement fondée, comme dans le sport par exemple.
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