Résumé
L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui considère l’humain comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine. Aristote fut le premier à en développer la théorie en même temps que celle du géocentrisme, conception scientifique qui, elle, a prévalu jusqu'au et selon laquelle la Terre était le centre de l'univers. Quand Johannes Kepler et Tycho Brahe sont parvenus à faire admettre les idées de Nicolas Copernic et Galilée selon lesquelles la Terre n'est pas au centre de l'Univers (donc les hommes non plus), l'approche géocentriste a été abandonnée. L'anthropocentrisme, en revanche, se prolonge encore aujourd'hui sur le plan philosophique et moral avec l'humanisme, idéologie à laquelle il est étroitement lié (et avec laquelle on le confond souvent), qui assigne à l'homme le rôle de mètre-étalon pour mesurer toute chose ou phénomène. Les conceptions du monde qui lui sont directement opposées sont le théocentrisme (selon lequel Dieu occupe le rôle central de la vie, ayant "existé" avant sa création et pouvant demeurer après son extinction) et le biocentrisme (où le rôle central est attribué à la nature, Dieu en étant absent et l'homme n'apparaissant que comme simple figurant, de passage et sans position hiérarchique par rapport aux autres espèces). thumb|140px|left|Les Grecs et les Romains représentent leurs dieux sous des apparences humaines.Ici, une statue romaine représentant le dieu Apollon ( s av. J.-C.). Les mythologies antiques les plus anciennes sont fondées sur des représentations du monde fort différentes de l'anthropocentrisme. Il faut attendre le rationalisme philosophique grec et l'avènement des pour que . Chez des philosophes grecs comme Aristote, cette conception du monde va de pair avec l'idée que l'homme occupe une place centrale dans le monde. La première amorce du concept d'une Scala naturæ avec l'homme au sommet de la hiérarchie des êtres, remonte à Démocrite et à Platon. thumb|right|150px|Selon le christianisme, Dieu s'est « fait » homme.
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Proximité ontologique
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Concepts associés (16)
Écologie profonde
L’écologie profonde (deep ecology en anglais) ou radicale est une philosophie écologiste contemporaine qui se caractérise par la défense de la valeur intrinsèque des êtres vivants et de la nature, c’est-à-dire une valeur indépendante de leur utilité pour les êtres humains. Elle attribue plus de valeur aux espèces et aux différents écosystèmes que ne le font les mouvements écologiques classiques, ce qui entraîne le développement d’une éthique environnementale.
Éthique de l'environnement
L’éthique de l'environnement ou éthique environnementale (anglais : environmental ethics) est une branche de la philosophie de l'environnement, principalement formalisée dans le monde anglo-américain et australien au . Elle se veut une nouvelle éthique relative à la protection de l'environnement. Elle concerne directement, ou indirectement, les rapports entre idéologies, cultures et actions humaines (individuelles et collectives) avec l'environnement et les êtres naturels.
Biocentrisme
Le (grec : βίος, bio, « vie » ; et κέντρον, kentron, « centre ») est un courant de l'éthique environnementale, pensée pour l'essentiel d'origine norvégienne, s'opposant au et à la position qui consiste à n'accorder de dignité morale qu'aux êtres humains et à considérer la nature uniquement comme . Arne Naess est considéré comme le fondateur de ce courant qui est introduit en France avec son ouvrage « Ecologie, communauté et style de vie » (titre original : « Ecology, Community and Lifestyle »), publié en français en 1992 par les éditions du Rocher.
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