La querelle des rites voit s'opposer différentes visions de la mission et de l'évangélisation entre les ordres missionnaires jésuites, franciscains et dominicains aux et siècles.
En Europe, l'intérêt croît pour les contrées lointaines, avec le développement des colonies. L'Inde, le Japon, la Chine, l'Amérique latine, aux civilisations exotiques, éveillent l'intérêt des intellectuels. Cette curiosité est suscitée et nourrie par les actions et les nombreux livres produits par les missionnaires, notamment jésuites.
Sur un plan religieux, la fin du voit se déclencher la « querelle des rites », née de la confrontation entre les partisans d'une adaptation de l'enseignement de la religion aux coutumes et usages locaux, et les tenants de la seule transmission d'un christianisme orthodoxe à vocation universelle.
Au cours de leurs activités missionnaires, les jésuites pratiquent le plus souvent, avec succès, le principe de l'« accommodation » selon lequel il convient d'adapter — de façon pertinente — la présentation et l'enseignement du christianisme à la culture indigène.
Nonobstant, en 1634, une controverse débute, qui durera près d'un siècle et divisera les ordres missionnaires (Jésuites, Franciscains et Dominicains).
Accepter les rites indigènes semble pouvoir favoriser le retour de certaines formes de paganisme ou de culte des idoles. Le pape Clément XI interdit ces pratiques en 1704 et, quarante ans plus tard en 1744, sous Benoît XIV, la bulle Omnium Sollicitudinum proscrit définitivement les « rites non chrétiens ».
Cependant en 1939, le pape Pie XII .
Dès 1537, une caste des Indiens de la côte de Coromandel se convertit au christianisme. À partir de 1541, François Xavier, l'un des fondateurs de l'Ordre des Jésuites, traduit en tamoul le Credo, les Dix Commandements, le Pater Noster et d'autres textes chrétiens et se trouve être vénéré encore aujourd'hui comme l'une des divinités de leur caste. L'autre groupe chrétien qui a perduré est celui des « Chrétiens de Thomas », sur la côte de Malabar, sachant que leur inspiration a pu être aussi influencée vers le par les chrétiens sassanides ou nestoriens.