En phonétique, le terme prononciation a deux sens principaux. L’un se rapporte à l’action de produire, d’émettre des phones (sons) articulés à l’aide des organes de la parole. L’autre se réfère à la manière d’effectuer cette action dans le cas des sons et groupes de sons concrets, ainsi que des mots et des groupes de mots. On parle aussi de la prononciation d’une langue ou d’une variété de langue (dialecte, sociolecte) en se référant aux sons qu’elle possède, ainsi que de la prononciation des lettres, groupes de lettres et mots écrits, s’agissant de la correspondance entre aspects écrit et parlé de la langue.
Comme dans tous les autres domaines de la langue, dans le domaine phonétique aussi le locuteur peut faire des erreurs, appelées fautes de prononciation. Du point de vue de la linguistique purement descriptive, non normative, non prescriptive et non corrective, aucun fait de langue dans l’usage de sa langue maternelle par tout locuteur natif adulte et normal, dans des conditions normales, ne peut être considéré comme incorrect. Dans cette conception linguistique ne sont des erreurs que les écarts par rapport aux règles de la langue en général. Toute variété de langue a ses propres règles, l’erreur n’est donc une erreur que du point de vue des règles de la variété en cause, faite par le locuteur qui l’utilise.
Chez certains locuteurs natifs, les fautes peuvent être causées par certains troubles neurophysiologiques ou neuropsychologiques, tel le bégaiement. De leur correction s’occupe l’orthophonie, appelée aussi logopédie.
Tout locuteur natif aux fonctions cérébrales normales peut faire des erreurs accidentelles, dont il sait que ce sont des erreurs, et qu’il corrige d’habitude tout de suite, par exemple l’inversion des sons initiaux de deux mots qui diffèrent seulement par ces sons, ex. heft lemisphere au lieu de left hemisphere « hémisphère gauche ».
Les enfants qui apprennent leur langue maternelle font eux aussi des erreurs.