Résumé
vignette| Autoportrait subjectif du physicien et philosophe moniste Ernst Mach, censé illustrer l'unité du « moi » et du monde. Le monisme est la position philosophique qui affirme l'unité indivisible de l'être. Dans son expression moderne, il soutient l'unicité de la substance qui compose l'univers. L'unité fondamentale du cosmos ou de l'univers y rend la matière et l'esprit indissociables. Le monisme s'oppose donc aux conceptions dualistes, qui distinguent monde matériel ou physique et monde psychique ou spirituel, et il s'oppose aussi aux conceptions philosophiques pluralistes pour lesquelles chaque être possède une nature particulière. Sur le plan de la connaissance, le monisme interdit de dissocier les sciences de la nature et celles de l'esprit. L'ensemble de la science est alors représenté comme un édifice solidaire. Il établit également un rapport étroit entre la philosophie et la science. vignette|Christian Wolff. Le terme « monisme » a été forgé par Christian Wolff en 1734 dans sa Psychologia rationalis à partir du grec μόνος (« monos »), qui signifie « seul » ou « unique ». Il l'introduit dans sa classification des grands courants de pensée philosophique pour distinguer les théories selon lesquelles la réalité doit être ramenée à un seul principe ou une seule substance, des théories « dualistes » pour lesquelles l'âme et le corps sont deux substances différentes. Il considère le monisme comme une des formes du « dogmatisme », opposé au « scepticisme », et le subdivise en « monisme matérialiste » et « monisme idéaliste ». Le mot n'est apparu dans la langue française que dans le dernier quart du , à partir de l'allemand monismus. Il désigne alors un système philosophique naturaliste qui explique le monde en dehors de toute révélation divine par un principe unique, naturel et immanent. Ce n'est donc que rétrospectivement que nous qualifions de monistes certaines conceptions philosophiques antérieures à l'époque moderne, conceptions dont les plus anciennes semblent remonter à la plus haute Antiquité.
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Concepts associés (29)
Philosophie
La philosophie, du grec ancien (composé de , « aimer », et de , « sagesse, savoir »), signifiant littéralement « amour du savoir » et communément « amour de la sagesse », est une démarche qui vise à une compréhension du monde et de la vie par une réflexion rationnelle et critique. Cette réflexion n’est pas pour autant le propre d’un homme en particulier mais de tout homme dans sa dimension proprement humaine même si certains penseurs en ont fait le cœur de leur activité.
Advaïta védanta
L’Advaita Vedānta (sanskrit IAST ; devanāgarī : अद्वैत वेदान्त.) est la forme la plus répandue de la philosophie du Vedānta. Il s'agit de la doctrine non dualiste du Vedānta. Advaita signifie littéralement « non deux » et se traduit le plus souvent par non-dualité. Son principe fondamental affirme la non différenciation de l'individualité ou l'âme individuelle (jīvātman) et de la Totalité (Brahman) qui est neutre. Cette doctrine fut enseignée par le réformateur religieux Adi Shankara.
Dieu
vignette|William Blake, L'Ancien des Jours (Urizen mesurant le Monde), gravure à l'eau-forte et aquarelle (1794), British Museum. Dieu (hérité du latin deus, lui-même issu d'une racine indo-européenne *deiwos, « divinité », de la base *dei-, « lueur, briller » ; prononciation : ) désigne un être ou une force suprême structurant l'Univers ; il s'agit selon les croyances soit d'une personne, soit d'un concept philosophique ou religieux.
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