La malocclusion dentaire est un défaut d'alignement ou d'emboitement entre les dents des deux arcades dentaires lorsque celles-ci se rencontrent à la fermeture des mâchoires.
Le terme fait référence à la manière dont les dents opposées se rencontrent (mal + occlusion = "occlusion incorrecte"). Chez l'humain, les spécialistes distinguent trois classes de malocclusion dentaire : la neutrocclusion, la distocclusion et la mésiocclusion. Cette classification est issue des travaux d'Edward Angle, le père de l'orthodontie moderne.
vignette|la béance antérieure; les incisives ne se touchent pas
thumb|Traitement d'une malocclusion dentaire chez l'homme
Chez l'enfant, la croissance faciale dépend autant de facteurs génétiques (chromosomes) que fonctionnels (fonction musculaire). La force musculaire peut être représentée par un vecteur physico-mathématique et celui-ci se définit par son point d'origine, sa direction, son sens et son intensité. Chez l'enfant, l'association des vecteurs dans un même muscle contribue pour beaucoup à la structure interne (orientation des trabécules osseuses) et à la croissance directionnelle des os de la face, ainsi qu'à toutes les fonctionnalités d'une bouche depuis le stade fœtal (grossesse) jusqu'à l'âge adulte (découvrir, téter, parler, manger, boire, avaler, chanter, respirer)
Mal orientés, ces vecteurs musculaires peuvent freiner la croissance (palais étroit et profond, rétrognathie, prosopie), créer des malpositions dentaires (« récidives orthodontiques », articulé croisé) ou rendre l'élocution pénible (shuintement) : la fonctionnalité de la langue en est le meilleur exemple (déglutition salivaire infantile, déglutition atypique, déglutition dysfonctionnelle).
La malocclusion est un état dysfonctionnel, qui se remarque autant au niveau d'une malposition dentaire sur une des arcades (examen clinique d'une "occlusion volontaire" ou analyse des modèles en plâtre, des radiographies, comme en Orthodontie-ODF et en chirurgie maxillo-faciale), que sur une mauvaise posture relationnelle entre les deux mâchoires, et tant dans une situation statique ("occlusion volontaire", position de repos physiologique des mâchoires) que dans toutes les relations dynamiques des mouvements (analyse par vidéographie numérique de la phonation et de la déglutition salivaire).