La paternité est la reconnaissance sociale ou biologique du lien de parenté entre un père et un enfant.
La paternité fait référence à deux éléments, selon le Dictionnaire de l'Académie française dans sa neuvième version : d'une part le fait d'être père, la qualité ou l'état de père ; d'autre part, le lien de droit établi entre un père et son enfant. Par ailleurs, dans un sens figuré, la paternité peut être le fait d'être l'auteur d'une œuvre ou d'une invention, par exemple.
Une présence active du père lors des différentes étapes du développement de l'enfant s'avère très importante pour la construction de l'identité sexuée de celui-ci et pour l'acquisition de son autonomie. « L'implication du père est nécessaire non seulement pour favoriser l'acquisition de la masculinité chez le garçon et de la féminité chez la fille, mais aussi pour conforter l'enfant dans ses réactions d'autonomie lorsque survient un conflit avec sa mère. »
L’homme doit faire sa place dans le couple auprès des enfants. Il ne peut plus compter sur un pouvoir conféré automatiquement : on ne naît plus père, on le devient. Et cela en lançant des défis à la société, à soi-même, à la mère, à l’enfant.
Les enfants ont besoin de leur père, qu’il soit vivant ou mort, présent ou absent, « compétent » ou non. « Ils se structurent dans la filiation à leurs deux parents », explique Florence N’Da-Konan, responsable « parentalité » à l'École des parents (EPE) d’Île-de-France.
L'absence de divers congés réellement paritaires autour de l’enfant et d'une campagne d’amélioration de la culture d’entreprise reste un frein à la place effective du père dans sa famille.
En France, selon un rapport de la DRESS (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) :
20 % des hommes sont prêts à s’arrêter de travailler pour se consacrer à leurs enfants trois ans ou plus ;
10 % des femmes ne souhaitent pas s’arrêter plus de trois mois après la naissance de leur enfant.