Le terme suffragettes (en anglais : ) désigne, en son sens strict, les militantes de la Women's Social and Political Union, une organisation créée en 1903 pour revendiquer le droit de vote des femmes au Royaume-Uni. Ses modes d’action, fondés sur la provocation, rompirent avec la bienséance qui dominait jusqu’alors le mouvement suffragiste britannique.
En 1918, les femmes britanniques obtinrent le droit de vote à partir de (les hommes pouvaient, eux, voter dès l'âge de ). L'égalité fut établie dix ans plus tard, lorsque les femmes furent autorisées à voter dès en 1928.
Ce terme possédait une connotation négative puisqu'il était utilisé par la presse pour discréditer les femmes dans leur engagement (le suffixe « -ette » visait à minorer ces femmes et leur engagement).
Par extension, le terme est parfois utilisé pour désigner l’ensemble des militantes pour le droit de vote des femmes dans le monde anglo-saxon. Cependant, la question se pose aujourd'hui, de réhabiliter le terme de « suffragiste » à la place de « suffragette » pour éviter tout jugement de valeur et adopter une appréciation historique neutre.
Avant la Première Guerre mondiale, les femmes n'ont pas le droit de vote (des exceptions existent cependant : la Nouvelle-Zélande depuis 1893, l'Australie depuis 1901, la Finlande depuis 1906, la Norvège depuis 1913 et quelques États américains).
Au cours du , quelques lentes avancées concernant les droits de femmes avaient été gagnées : le droit des femmes mariées de disposer de leurs biens propres, le droit de vote dans certaines élections mineures, le droit de faire partie du conseil d'administration d'une école.
En 1873, aux États-Unis, Lillie Devereux Blake intervient devant la Commission constitutionnelle de New York en faveur du vote des femmes. Avec Matilda Joslyn Gage, elle signe la Déclaration des droits des femmes du centenaire de 1876.
En 1876, en France, Hubertine Auclert fonde la société Le Droit des femmes, qui soutient le droit de vote des femmes. Elle devient en 1883 Le Suffrage des femmes.