est un mot arabe (turc : semâ) qui renvoie à la notion d’audition spirituelle. Samā‘ désigne également une danse giratoire sacrée des derviches tourneurs soufis Mevlevi qui s’exécute dans le semahâne (salle de danse du monastère). On l'appelle aussi ayin. Née en Turquie en l'honneur du mystique musulman Djalâl ad-Dîn Rûmî, elle s'est propagée en Syrie et en Égypte.
Le samā‘ fait partie des pratiques spirituelles du soufisme, parmi lesquelles on trouve notamment le dhikr (invocation des noms divins), la lecture du Coran, la récitation de prières sur le prophète de l'islam Mahomet. Les séances de samā‘ constituent une modalité particulière de l’invocation divine au sein des confréries soufies.
Les poésies mystiques chantées dans le samā‘ associent les thèmes de l’amant et de l’aimé, de l’ivresse spirituelle, de la nostalgie de la séparation de l'être bien-aimé ou encore de notre divine essence. Ces états intérieurs accentués par la danse sont les effets de l’ivresse spirituelle qui se traduit par une sensation de submersion et un oubli de soi-même dont l’aboutissement est l’extinction dans la présence divine. Ainsi l’audition mystique agit-elle comme un remède pour les âmes et une nourriture pour les cœurs.
Le samā‘ a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2008.
On attribue à Sultan Veled les premières compositions musicales du samā‘. Ce répertoire s'est augmenté au fil de l'histoire, intégrant même des rythmes frenki à la suite d'une influence musicale française à la cour de Soliman le Magnifique. Le chant soufi a cappella est un ensemble de poèmes composés par les plus grands saints de l'islam à travers l'histoire, qui se veut une expression sincère des états les plus purs du cœur. Ses thèmes tournent autour de l'amour de Dieu et de son Prophète. Ils sont censés véhiculer et communiquer à ceux qui les écoutent des significations subtiles et une aspiration spirituelle qui orientent les esprits vers la source divine.
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vignette|250px|Derviche instruisant un jeune noble. Ispahan, deuxième quart du . Metropolitant Museum of Art, New York. vignette|250px|Derviche de Palestine dans les années 1860. Aquarelle de Amedeo Preziosi, 1860. Musée national d'art de Roumanie. Un derviche (du persan fa, derviš, « pauvre, mendiant ») est une personne qui suit la voie ésotérique soufie (Tarîqa,« voie, méthode »), requérant l'acceptation du dénuement comme voie de recherche spirituelle, ainsi que le choix de vie d'une pauvreté et d'une austérité extrêmes, semblable aux moines des ordres mendiants chrétiens ou aux sādhus hindous, bouddhistes ou jaïns.
thumb|right|240px|Calligraphie alevie-bektachi : l'amour du genre Humain est l'essence de l'alévisme-bektachisme qui croit en la manifestation du Créateur en l'Homme et donc en l'immortalité de l'Humanité. Le bektachisme ou bektashisme (en Bektaşilik ; en Bektashizmi) est un ordre religieux ésotérique (batin), issu de la mouvance soufie de l'islam à l'origine même de nombreux autres ordres batin (voir les ghulat) et considéré comme une branche du chiisme car ses adeptes montrent un intérêt particulier pour l'Imam ʿAlī ibn Abī T̩ālib.
vignette|droite|240px|Ali ibn Abi Talib, compagnon et parent proche du prophète, est une figure importante dans l'alévisme (peinture par ). vignette|droite|240px|«Khamsa Al-i Aba», calligraphie alevi-bektachi représentant un visage humain dans lequel on peut lire Mahomet, Ali, Fatima Zahra, Hassan et Hussein. vignette|droite|240px|Représentation de Zulfikar, l'épée d'Ali. Les alévis bektachis attribuent la phrase suivante au prophète Mahomet, « Il n'y a pas de héros comme Ali, Il n'y a pas d'épée comme Zulfikar (lā fatā ʾillā ʿalī, lā saīf ʾillā ḏū-l-fiqār, لا فتى إلا علي لا سيف إلا ذو الفقار) ».