vignette|Monument à Charles Borromée dans la cathédrale de Milan (Italie). Une plaque latine de 1611 mentionne deux allégories de Pietro Daverio, qui représentent le "temps" et l'"éternité".
L’éternité est un état indépendant du temps et n’ayant ni début, ni fin.
Dans les Définitions de Platon, le platonisme donne cette définition de l’Éternel : . (qui ont une origine). Selon Aristote, Platon admettait l’éternité du mouvement.
Dans son vocabulaire de la philosophie, Lalande donne deux sens au mot éternité.
Durée indéfinie.
Caractère de ce qui est en dehors du temps.
La conséquence d’un modèle cyclique de l’univers est ce qu’on a nommé l’éternel retour du même, qui est un aspect de l’éternité. Il a été développé dans de nombreuses philosophies antiques, notamment les stoïciens, qui le tenaient des mésopotamiens.
Dans cette conception, se succèdent une destruction de notre monde (ekpurosis) suivi de sa renaissance à l’identique, et cela éternellement renouvelé.
La description en est donnée par Nemesius dans son livre De la nature de l’homme. (Chapitre 38. De la manière dont Platon entend la fatalité.)
Plus récemment, Friedrich Nietzsche en fut l’un des plus illustres défenseurs, encore qu’il n’est pas certain qu’il y ait réellement cru.
On a proposé une preuve ontologique de l’éternel retour.
Elle commence par énoncer que la réalité actuelle existe puisque « je la constate », à la façon du fameux cogito ergo sum cartésien.
Or elle ne peut que s’inscrire dans un temps infini en durée. En effet ce qui viendrait limiter le temps serait encore une réalité, laquelle à son tour ne pourrait que s’inscrire dans un temps infini, et ainsi de suite.
Mais le modèle cyclique ne mènerait pas nécessairement à un éternel retour du même. Ainsi la pensée chrétienne professe une résurrection permanente, qui serait le meilleur moyen de ne pas dégénérer, de renouveler l’espoir. Une éternité cyclique ne signifie pas que la même chose se reproduit sans cesse.