Résumé
La théorie du calorique est une théorie de la chaleur proposée dans la seconde moitié du par le chimiste écossais Joseph Black, en réponse à l'hypothèse du « phlogistique ». D'après cette doctrine, la chaleur est un fluide, le calorique, s'écoulant des corps chauds vers les corps froids. Le calorique était aussi perçu comme un gaz sans masse capable de pénétrer les solides et les liquides. Pour Lavoisier, qui l'adopta, la chaleur est de la matière et même un élément fluide, impondérable et indestructible qu'il appelle fluide igné. Cette théorie, qui eut cours jusqu’à Sadi Carnot, constitue une étape importante dans l'étude quantitative des phénomènes de transfert, et annonce la thermodynamique. vignette|Le premier calorimètre à glace, utilisé par Antoine Lavoisier et Pierre-Simon Laplace au cours de l'hiver 1782-83, pour déterminer la « chaleur latente » (notion proposée par Joseph Black) de diverses réactions chimiques : ces expériences marquent l'avènement de la thermochimie. Historiquement, la définition de la notion de chaleur s'est trouvée étroitement mêlée à l'interprétation des phénomènes de combustion. Depuis les recherches de J. J. Becher et de Stahl sur la combustion au , qui avaient abouti à la théorie du phlogistique, les phénomènes de chaleur étaient imputés à l'existence d'un « élément-flamme » présent au sein des corps combustibles, le phlogiston (du grec φλόξ, flamme). Dans les années 1780, plusieurs savants estimaient même, à l'instar de Le Sage, que le refroidissement était imputable à l'action d'un fluide antagoniste au phlogistique, le « frigorique » ; toutefois le Suisse Pierre Prévost avait signalé la superfluité de cette hypothèse, le phénomène s'interprétant simplement par un défaut de calorique. En réaction, Antoine Lavoisier avait émis sa propre théorie du calorique dès les années 1770 : selon lui, la combustion s'expliquait par l'intervention d'un gaz récemment découvert, l’oxygène.
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