thumb|200px|Parchemin présentant la Gesta Danorum de Saxo Grammaticus
Un parchemin est une peau d'animal, généralement de mouton, parfois de chèvre ou de veau, qui est apprêtée spécialement pour servir de support à l'écriture. Par extension, il en est venu à désigner aussi tout document écrit sur ce type de support. Il peut aussi être utilisé en peinture, en reliure, dans la facture instrumentale de certains instruments (tambours, grosses caisses) et dans la gainerie d'ameublement.
Succédant au papyrus, principal médium de l'écriture en Occident jusqu'au , le parchemin a été abondamment utilisé durant tout le Moyen Âge pour les manuscrits et les chartes, jusqu'à ce qu'il soit à son tour détrôné par le papier. Son usage persista par la suite de façon plus restreinte, à cause de son coût très élevé.
thumb|200px|Préparation du parchemin, de Jost Amman et Hans Sachs, Francfort-sur-le-Main, Allemagne, 1568.|alt=
D'après Pline l'Ancien, le roi de Pergame aurait introduit son emploi au à la suite d'une interdiction des exportations de papyrus décrétée par les Égyptiens, qui craignaient que la bibliothèque de Pergame surpassât celle d'Alexandrie.
Ainsi, si des peaux préparées avaient déjà été utilisées pendant un ou deux millénaires, le « parchemin » proprement dit (mot dérivé de pergamena, « peau de Pergame ») a été perfectionné vers le à la bibliothèque de Pergame en Asie Mineure.
Le mot parchemin est cité par Paul de Tarse dans le Nouveau Testament de la Bible (2 Tim. 4, 13) : « En venant, rapporte-moi le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpos, ainsi que les livres, surtout les parchemins ».
Les peaux animales sont dégraissées et écharnées pour ne conserver que le derme. Par la suite elles sont trempées dans un bain de chaux, raclées à l'aide d'un couteau pour ôter facilement les poils et les restes de chair, et enfin amincies, polies et blanchies avec une pierre ponce et de la poudre de craie. Une fois la préparation achevée, on peut distinguer une différence de couleur et de texture entre le « côté poil » (appelé également « côté fleur ») et le côté chair.