vignette|redresse=2.8|Un papyrus égyptien, le Papyrus de Hounefer.
Le papyrus est un support d'écriture obtenu grâce à la transformation des tiges d’une plante africaine, appelée également papyrus (Cyperus papyrus), en une surface souple, lisse, de plusieurs mètres de long, facile à replier en rouleau qui a été le support principal de l’écriture et de la peinture dans le bassin méditerranéen durant l’Antiquité et le Haut Moyen Âge.
La confection d’un feuillet de papyrus se fait à partir de la tige du souchet à papier (Cyperus papyrus). Après avoir écorcé la tige, des lamelles d’égales longueur sont coupées dans la moelle, écrasées et laissées à tremper dans l’eau, disposées verticalement et horizontalement en deux couches pour former une feuille rectangulaire, qui après avoir été soumise à une forte pression pour en exprimer l’eau, est soigneusement séchée. Les feuillets sont collés entre eux pour former un rouleau de plusieurs mètres de long.
C’est une invention égyptienne qui remonte à environ , soit presque trois millénaires avant l’invention du papier de fibres végétales fabriqué par une nouvelle technique d’origine chinoise, bien plus compliquée à mettre en œuvre mais utilisant des sources végétales plus abondantes et plus diversifiées. Le papyrus fut utilisé en Égypte et autour de la mer Méditerranée pendant plus de , du plus ancien témoin trouvé dans une tombe de la première dynastie égyptienne jusqu’aux dernières bulles papales sur papyrus du .
D'abord véhicule de la culture pharaonique, il assura par la suite la large diffusion des cultures grecque, romaine, byzantine et arabe dans tout le bassin méditerranéen et au-delà.
Les Égyptiens ont mis au point des techniques particulières qu'il est difficile de relater, car on ne peut utiliser que l’unique source littéraire qui ait été conservée sur le sujet, le texte de l’encyclopédiste romain du Pline l'Ancien, l’Histoire naturelle, livre XIII, 74-82. Il n’avait vraisemblablement jamais vu de ses propres yeux la fabrication d’un feuillet.