vignette|Exemple de texte en latin, dont la première phrase est : .
La paléographie (du grec ancien / palaiόs (« ancien »), et / graphía (« écriture ») est l'étude des écritures manuscrites anciennes, indépendamment de la langue utilisée (grec ancien, latin classique, latin médiéval, occitan médiéval, ancien français, moyen français, français classique, anciens caractères chinois, arabe, notation musicale, etc.).
La paléographie entretient des liens étroits avec des disciplines telles que la philologie, la codicologie ou la diplomatique et est considérée comme l'une des sciences auxiliaires de l'histoire.
La paléographie a trois objets :
elle vise à la lecture et à l'édition des textes. Trois difficultés principales existent en effet qui empêchent de lire les documents anciens : d'une part, la graphie d'une même écriture évolue à travers le temps. L'alphabet latin connaît plusieurs formes successives, telles que la minuscule caroline et l'écriture gothique. La paléographie sert donc à connaître la morphologie des lettres et à savoir déchiffrer les caractères qui constituent les textes de ces manuscrits. Certaines périodes sont marquées par l'emploi de très nombreuses ligatures entre les lettres : l'esperluette, par exemple, est l'une des rares ligatures, ou lien entre les lettres, qui subsistent de l'écriture mérovingienne ; l'écriture cursive grecque connaît également de nombreuses ligatures qui rendent les manuscrits anciens difficiles à lire pour ceux qui ne connaissent que l'alphabet grec imprimé à lettres détachées. Une autre difficulté est constituée par les nombreuses abréviations qui ont été utilisées, notamment dans l'écriture latine. Le paléographe doit donc connaître les abréviations courantes. Le tilde, aujourd'hui utilisé en espagnol, est à l'origine un signe marquant l'abréviation, en particulier la suppression de consonnes nasales. La paléographie permet de transcrire le document, c'est-à-dire d'en produire une copie moderne en rétablissant les abréviations : ce travail est particulièrement important pour les textes en latin car les abréviations portent fréquemment sur les finales, or la déclinaison du mot latin se particularise par l'usage de finales différentes.