Résumé
vignette|Photographie infrarouge d'une plaque vitrocéramique en Ceran, matériau qui est transparent dans l'infrarouge. La vitrocéramique est une céramique constituée de microcristaux dispersés dans une phase vitreuse. Inventé en 1954, c'est un matériau récent comparativement au verre et à la céramique. Cette structure particulière procure aux vitrocéramiques des propriétés qui manquent aux céramiques cristallines comme la résistance aux chocs thermiques. Cela permet leur utilisation pour réaliser des plaques de cuisson ainsi que des miroirs géants pour télescopes. vignette|Miroir primaire segmenté en hexagones du télescope Keck II de l'observatoire W. M. Keck, le miroir est en Zerodur une vitrocéramique développée par Schott AG. Bien que l'idée d'une céramique élaborée à partir d'un verre qu'on fait cristalliser ait été déjà émise en 1739 par René-Antoine Ferchault de Réaumur, les moyens techniques nécessaires et la mise en pratique de ces idées ne virent le jour que plus de deux siècles plus tard. De conception bien plus récente que le verre et la céramique, la vitrocéramique a pour origine une expérience ratée de , un scientifique de Corning Inc, alors qu'il mettait au point ses expériences de photo-opalisation. En 1954, lors d'un cycle thermique permettant de traiter les plaques de verre opalisées, le four fut mal réglé à cause d'un régulateur de température en panne. La plaque de verre subit une température de au lieu de 450, et une fois sortie du four, présentait un aspect opaque et une solidité largement supérieure au verre d'origine, la plaque de « vitrocéramique accidentelle » ayant chuté au sol sans se briser. Cette plaque de verre se trouvait être un verre de lithium silicate dans lequel Stookey cherchait à faire précipiter des particules d'argent. L'argent présent dans le verre servit d'agent de nucléation pour faire cristalliser le verre. En menant d'autres recherches, il remarqua que l'argent et les métaux colloïdaux n'étaient pas de bons agents de nucléation, au contraire d'autres agents comme les oxydes de titane et de zirconium ( et ).
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.