La théorie du choix rationnel (en anglais « rational choice theory », prononcé 'ræʃənl tʃɔɪs thēərē), ou « décision rationnelle », en microéconomie contemporaine, regroupe plusieurs théories de l'action qui, de manière générale, attribuent aux agents un comportement rationnel, lequel, en raison de préférences, dénote une recherche du plus grand profit pour le moindre mal. Elles ont été développées en économie (où elles constituent un paradigme dominant), en sociologie (où elles sont en concurrence avec d'autres paradigmes) et en psychologie, notamment en criminologie. Dans la littérature anglo-saxonne, la théorie du choix rationnel est également l'un des paradigmes dominants en science politique et un outil utilisé pour étudier les choix publics.
Très répandue et partagée, elle fait l'objet de nombreuses critiques, fondées notamment sur la réfutation de l'idée que l'individu est guidé par le seul calcul de ses intérêts.
vignette|redresse=.8|John Watson, initiateur du béhaviorisme aux États-Unis en 1913.
Le concept s'inscrit principalement dans l'héritage des idéologies anglo-saxonnes qui se sont développées et connectées aux : l'individualisme, l'empirisme puis le libéralisme économique et l'utilitarisme. Comme elles, il est porté par la volonté de justifier l’idée que le capitalisme est cohérent avec la nature humaine.
Les théories du sociologue allemand Max Weber, au début du , constituent également une source ; notamment ses concepts de "processus de rationalisation", "rationalité en finalité" (Zweckrationalität) et "rationalité en valeur" (Wertrationalität).
Troisième source d'influence importante, le béhaviorisme, paradigme de la psychologie scientifique apparu aux États-Unis au début du , selon lequel le comportement observable d'un individu est essentiellement conditionné par l'histoire de ses interactions avec son environnement.
En appliquant les principes de l’école néoclassique et du béhaviorisme à l’analyse des faits sociaux, le sociologue américain George C.